Affaire Grégory : levée partielle du contrôle judiciaire de Murielle Bolle

Publié le 25/04/2018 - 10:35
Mis à jour le 25/04/2018 - 10:35

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a levé partiellement mercredi 25 avril 2018 le contrôle judiciaire de Murielle Bolle, personnage clé de l’affaire Grégory, qui est « autorisée à rentrer chez elle », a indiqué le procureur général Jean-Jacques Bosc. 

  • "La chambre de l'instruction a fait droit partiellement à la demande de main levée du contrôle judiciaire de Murielle Bolle qui est autorisée à rentrer chez elle", a déclaré à l'AFP M. Bosc, en précisant que celle-ci, mise en examen, avait toujours l'interdiction de rentrer en contact avec les protagonistes de l'affaire. 

Un des avocats de Murielle Bolle, Me Christophe Ballorin, a indiqué qu'il s'agissait d'un "énorme soulagement" pour sa cliente dont "l'objectif essentiel était de reprendre le cours de sa vie dans les Vosges, ce qu'elle va s'empresser de faire". 

Après une première demande rejetée fin janvier, les avocats de Murielle Bolle avaient plaidé le 13 avril la mainlevée ou, à défaut, la modification du strict contrôle judiciaire auquel leur cliente est soumise depuis début août : contrainte de résider dans la Nièvre loin des Vosges. La décision avait été mise en délibéré. 

En 1984, celle qui était alors âgée de 15 ans avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, lors d'une garde à vue devant les gendarmes, d'avoir enlevé Grégory, avant de se rétracter. Ce dernier avait été incarcéré puis relâché avant d'être tué d'un coup de fusil par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant, en 1985. 

La justice soupçonne cette femme aujourd'hui âgée de 48 ans d'avoir participé à l'enlèvement et soutient que sa rétractation s'explique par des violences familiales subies à l'époque - ce qu'elle conteste. Murielle Bolle "est innocente, elle l'a toujours été", avait insisté Me Vincent Nioré, l'un de ses conseils. 

Les magistrats de la chambre de l'instruction examinaient aussi, le 13 avril, la nullité des mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob, également mis en cause dans cette affaire pour le rapt mortel du petit Grégory. Les magistrats rendront leur décision sur cette question le 16 mai. Septuagénaires, Marcel et Jacqueline Jacob sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, à l'origine de plusieurs lettres anonymes bien renseignées. 

Le grand-oncle et la grand-tante de l'enfant, qui clament leur innocence, seraient impliqués dans l'enlèvement et la mort du garçonnet dans le cadre d'un "acte collectif". Initialement soumis eux aussi à un contrôle judiciaire strict, qui leur imposait de résider séparément et loin de leur domicile vosgien, les époux Jacob ont depuis été autorisés à rentrer chez eux.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Éco-quartier : le tribunal administratif rejette le recours introduit par Les Jardins des Vaîtes

L’association demandait l’annulation de la décision par laquelle la présidente de Grand Besançon Métropole a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communautaire l’abrogation partielle du plan local d’urbanisme de la commune de Besançon, a-t-on appris jeudi 11 avril 2024.

Maltraitance animale dénoncée par L214 : un employé d’abattoir condamné à du sursis dans l’Yonne

Un employé d'un élevage de porcs de l'Yonne a été condamné jeudi 11 avril 2024 à 1.000 euros d'amende avec sursis pour "mauvais traitement envers un animal" après la dénonciation par l'association L214 de "sévices" incluant l'agonie d'une truie assommée à coups de masse.

Daval : le procureur requiert la relaxe pour les faits de dénonciation calomnieuse

Lors du procès pour dénonciation calomnieuse de Jonathan Daval, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à l’encontre de son ancienne belle-famille, le procureur de la république Étienne Manteaux a finalement requis la relaxe mercredi 10 avril 2024 au tribunal correctionnel de Besançon. 

Renforts pour la justice : combien de recrutements supplémentaires pour Besançon d’ici 2027 ?

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux et ministre de la Justice, s’est rendu au tribunal judiciaire d’Annecy le 28 mars 2024 pour dévoiler la répartition des effectifs supplémentaires au sein de chaque cour d’appel et de chaque tribunal judiciaire. À Besançon, 21 effectifs supplémentaires sont prévus entre le tribunal judiciaire et la cour d'appel.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.06
nuageux
le 19/04 à 0h00
Vent
1.37 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
93 %