Ce nouvel élément semble ébranler encore un peu plus la défense de Jonathann Daval qui a changé de version à trois reprises depuis le début de l'affaire et qui accuse aujourd'hui son beau-frère, Grégory Gay, du meurtre de son épouse. L'informaticien sera entendu le jeudi 29 novembre par le magistrat instructeur du tribunal de Besançon avant une double confrontation le 7 décembre avec son beau-frère et avec sa belle-famille qu'il accuse de "pacte secret" pour couvrir le meurtre de son épouse.
Un document "troublant" sur l'ordinateur de Jonathann Daval
Selon les journalistes de "Sept à Huit", les enquêteurs ont retrouvé un document Word de deux pages dans lequel le mari précise le déroulé précis de ces faits et gestes du samedi 28 octobre 2018, jour de la disparition de son épouse tuée dans la nuit.
- "Lever tous les deux 7 heures et déjeuner ensemble devant série Grinder.
- Elle a déjeuné un peu de salade de fruits.
- Avant 9 heures, salle de bain. Elle s'habille en vêtements de sport : débardeur rose, tee-shirt gris, lunette rouge, short noir, chaussettes blanches , baskets roses et gilet de sport coton rose.
- J'ai vidé le lave-vaisselle, étendu le linge. J'ai pris une douche. 9 heures 15, bisou, câlin.
- Je suis allé chez mes parents vider le seau à compost, j'ai bu un café avec ma maman. Monsieur Dumont m'a vu sur le rond-point.
- Je suis allé au bar, boire un café, voir Jean-Pierre.
- Je suis retourné à la maison, elle n'était toujours pas rentrée.
- On est allé à la maison, aux urgences, et à la gendarmerie vers 11 heures 45"
Par ailleurs, les enquêteurs auraient également saisi au domicile du couple un bombe aérosol qui pourrait impliquer le mari dans le début de crémation du corps de sa femme, ce qu'il a toujours nié.
Pendant trois mois, Jonathann Daval s'était présenté en veuf éploré avant que les enquêteurs ne l'arrêtent, estimant avoir réuni des "éléments accablants" à son encontre. Interpellé fin janvier, il avait avoué avoir étranglé son épouse au cours d'une dispute avant d'être mis en examen pour "meurtre sur conjoint". Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, est incarcéré à la maison d'arrêt de Dijon. Une expertise psychiatrique dévoilée dans la presse au début de l'été fait état de « traits pervers » et la « capacité de manipulation » du mari d'Alexia.