Abandon de la LGV Rhin-Rhône ? Marie-Guite Dufay se dit "stupéfaite" et écrit à la SNCF et à l'Etat

Publié le 30/07/2014 - 15:22
Mis à jour le 18/04/2019 - 09:46

Après l’annonce de l’avenir incertain de l’exploitation de la LGV Rhin-Rhône dans un article du site Les Echos publié le 23 juillet 2014, Marie-Guite Dufay dit être « stupéfaite » et « conteste formellement les bases sur lesquelles les scénarios ont été établis »

 ©
©

Dans l'article des Echos, trois scénarios sont proposés "pour sauver le TGV" alors que la SNCF est actuellement en période de réflexion concernant la pérennisation du TGV : "la direction a présenté aux membres du conseil d’administration trois scénarios exploratoires basés sur un horizon à dix ans, dont deux scénarios extrêmes" indique le site. Parmi les trois possibilités, l'abandon de l'exploitation Rhin-Rhône.

"Présidente d’une Région qui a financé à hauteur de 216 millions d’euros, sur un total de plus de 2,5 milliards d’euros, la première phase de la LGV, et Présidente de l'association Trans Europe TGV qui a su mobiliser l'ensemble du territoire pour y faire entrer la grande vitesse", Marie-Guite Dufay "conteste formellement" les bases sur lesquelles ces scénarios ont été établis. Elle ajoute que "C’est méconnaître la montée en charge progressive mais réelle de la fréquentation de cette nouvelle ligne, qui approche les 10 millions de voyageurs par an, après un peu plus de deux ans d'exploitation, alors qu'Eurostar a mis plus de 20 ans à franchir ce cap. Sa fréquentation internationale (plus de 20% de la clientèle) en fait l'un des maillons essentiels de la carte ferroviaire européenne".

Elle a saisi mardi 29 juillet 2014, par écrit, le Président de la SNCF et le secrétaire d'Etat aux transports pour en appeler à la responsabilité collective. La nouvelle loi ferroviaire prévoit en effet une gouvernance équilibrée entre l'Etat, les collectivités locales, les gestionnaires et les exploitants du réseau, pour réguler le marché ferroviaire  au service de l'intérêt général.

Les réactions du côté de l'UDI

Selon Philippe Gonon, vice-président de l'UDI 25, "Ce serait porter un coup terrible a? notre territoire que d’e?tre oblige? de prendre un TER pour se raccorder aux grandes lignes TGV, les seules rentables." Selon lui, cette "affaire" de?clenche trois re?flexions :

  • "Dans la bataille du rail qui s’engage, la dimension Bourgogne Franche-Comte? est manifestement insuffisante car la ligne Rhin Rho?ne de?borde largement le cadre ge?ographique de notre future petite entite? re?gionale puisqu’elle concerne aussi l’Alsace et Rho?ne Alpes. Le cadre qui sera demain le notre est de?ja? de?passe? en terme de transports."
  • "Il faut pour discuter face au bino?me RFF/SNCF, une autre dimension e?conomique que celle d’une petite re?gion ( plus petit PIB de France) , me?me regroupe?e, pour s’opposer a? des choix de ces puissantes citadelles publiques . La re?gion Centre Est ou Grand Est seraient certainement plus adapte?es a? ces bras de fer."
  • "Le prolongement vers le sud est implicitement condamne? financie?rement par ces re?flexions, de me?me que l’extension vers le nord."
Philippe Gonon indique également qu'"Il faut des a? pre?sent une autre politique de transport qui de?veloppera la ligne TGV Rhin Rho?ne, qui affirmera son ro?le essentiel par ses prolongations Nord / Sud et qui n’he?sitera pas a? ouvrir des ne?gociations avec des ope?rateurs prive?s pour exploiter cette ligne avec des rames pouvant e?tre achete?es par des entite?s re?gionales : un service re?gional TGV du grand est et du Centre Est."  Il ajoute que "Sans cette nouvelle approche, la Franche Comte? reculera de 30 ans dans la gestion de ses flux de voyageurs et de fret"
Enfin le vice-président de l'UDI 25 considère que "Si la menace de fermeture de la ligne se pre?cisait : quid de la zone d’Auxon a? cote? d’une gare TGV qui n’atteint pas ces objectifs. Pas d’entreprises, moins de voyageurs et d’e?changes ; tout est lie?. Quel avenir pour ces 100 000 me?tres carre?s d’une zone toujours vide depuis 2011 et dont la vocation a de?ja? change? de nature ? La re?ponse est simple : il conviendrait de la transformer en une grande re?serve naturelle de?die?e a? la protection d’une espe?ce en voir de disparition dans notre re?gion: l’homo economicus."


Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

LGV Rhin Rhone

Le Sénat vote en faveur de l’achèvement de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône

Marie-Guite Dufay peut avoir le sourire. Après de nombreux atermoiements, le dossier de la seconde phase de la branche-est reprend des couleurs sous l’impulsion des sénateurs Jean-François Longeot (Doubs) et Jérôme Durain (Saône-et-Loire). Un vote favorable qui « rectifie » selon la présidente de l’association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée les conclusions du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures.

Jugé “non prioritaire”, la suite du chantier de la LGV Rhin-Rhône est repoussée après 2038…

Philippe Duron, chargé du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures, a annoncé jeudi 1er février 2018 que la deuxième phase de la LGV Rhin-Rhône sera repoussée après 2038, soit dans plus de 20 ans. Il est jugé « non-prioritaire » selon un rapport  remis à la ministre des Transports. 

TGV Rhin-Rhône : Marie-Guite Dufay lance un livre blanc pour “poursuivre la dynamique” dans l’Est

Marie-Guite Dufay, présidente de l’Association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée et présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, a lancé un livre blanc appelant à mettre en œuvre des actions collectives pour poursuivre la dynamique du TGV Rhin-Rhône mercredi 11 octobre 2017. 

Branche Est de la LGV Rhin-Rhône : MG Dufay relance l’État sur le financement de la deuxième phase

Suite aux études d’optimisation restituées à Dijon ce jeudi 16 mars 2017, la président de Bourgogne Franche-Comté et présidente de l’association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée explique que des économies de l’ordre de 100 millions son réalisables sur la section Belfort-Mulhouse de la  2e phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône.

La LGV Rhin Rhône et la ligne Belfort Delle enfin connectée

Les deux premiers tabliers d’un nouveau pont ferroviaire de 80 mètres ont été mis en place dans la nuit du 16 au 17 août 2016 au-dessus de quatre oies en gare de Belfort Montbéliard TGV. Avec cette opération « La connexion de la ligne Belfort-Delle à la Ligne à grande vitesse Rhin-Rhône devient réalité » se réjouit la SNCF.

SNCF : quatre tunnels entre Besançon et Belfort en travaux pour mieux accueillir la LGV Rhin-Rhône

La SNCF entreprend des travaux de mise en gabarit des tunnels ferroviaires entre Besançon et Belfort jusqu’en octobre 2016. L’objectif est de disposer d’un itinéraire de délestage pour les TGV duplex circulant sur la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Rhin-Rhône en les détournant sur le réseau ferré classique entre Besançon et Belfort. 

Et l’on reparle de la 2e phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône…

Après l’annonce en juillet  de l’avenir incertain de l’exploitation de la LGV Rhin-Rhône et des freins liés à la poursuite du projet, l’association « Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée » a adopté à Dijon le 13 avril 2015 une résolution demandant l’engagement de la 2e phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône

LGV Rhin-Rhône : L’équilibre économique des TGV n’est atteint sur aucune des deux routes

Trois ans après le lancement de la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, la SNCF a publié un premier bilan ce mardi 10 février 2015. 30 millions de billets auraient été vendus. La SNCF indique également que la gare Besançon Franche-Comté TGV est « particulièrement dynamique » avec « plus de 700.000 clients par an » tandis qu’environ 1,1 million de voyageurs étaient attendus par an. 

Economie

Vinalies France 2024 : des vins de Bourgogne primés

Après une première phase de pré-sélection dans sept grandes régions des oenologues de France, ces derniers se sont réunis pour la finale nationale à Dijon les 23 et 24 mars 2024 afin de dévoiler les lauréats de la 41ème édition des Vinalies France.Vinalies France 2024 : des vins de Bourgogne primés

Le maire de Dijon prône un redécoupage de la région Bourgogne-Franche-Comté

Dans un communiqué du 21 mars 2024, Jean-Philippe Allenbach, le président du Mouvement Franche-Comté, s’est réjouit des récents propos tenus par le maire de Dijon, et repris par le journal Le Point, déclarant "vouloir redécouper en deux la région Bourgogne-Franche-Comté".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.52
couvert
le 29/03 à 12h00
Vent
7.51 m/s
Pression
997 hPa
Humidité
81 %