Affaire Dieterich : le suspect confondu grâce à un témoignage décisif après 21 ans d'enquête

Publié le 18/12/2015 - 15:52
Mis à jour le 15/04/2019 - 12:02

Un suspect mis en examen cette semaine pour le meurtre d’un ami en 1994 à Belfort, resté non élucidé pendant 21 ans, a été confondu grâce au témoignage décisif d’un homme à qui il avait proposé de l’argent pour « tuer quelqu’un« , a expliqué ce vendredi 18 décembre 2015 la procureur de Montbéliard, Carine Greff.

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10 coups de couteau pour une relation "houleuse"

Le mis en examen, qui avait 25 ans au moment des faits et en a 46 ans aujourd'hui, a avoué en garde à vue avoir tué Stéphane Dieterich - alors âgé de 24 ans - de dix coups de couteau, car leur relation homosexuelle "passionnelle" était "houleuse" et qu'il ne la "supportait plus", a précisé la magistrate lors d'une conférence de presse.

Déjà soupçonné en 1994

A l'époque, Christophe Blind avait été soupçonné et placé en garde à vue par les enquêteurs, qui n'avaient finalement retenu aucun élément contre lui. Il y a deux ans, il a cependant été mis en cause par un témoin qui s'est souvenu de lui après avoir lu un tract diffusé par la famille de la victime pour tenter de relancer l'enquête.

A l'époque du meurtre, le suspect était surveillant dans un lycée, et le témoin, qui était alors un "petit caïd", élève mineur dans cet établissement, affirme que le "pion" lui aurait proposé de "tuer un homme" pour de l'argent, a raconté Mme Greff.

Un acte prémédité ?

Forte de ce témoignage qui a relancé l'enquête, la police a procédé à de nombreux recoupements et vérifications et à une "centaine de nouvelles auditions pendant deux ans". Elle a finalement convoqué le suspect qui, au bout de quelques heures de garde à vue, est passé aux aveux : il a reconnu avoir acheté un couteau - élément supplémentaire qui lui vaut d'être poursuivi pour "assassinat" -, puis être passé chercher son ami chez lui, avant de le tuer et d'abandonner son corps dans un bois.

Dans cette affaire non élucidée, la juge d'instruction de Belfort, Christine Schlumberger, avait lancé en 1995 un appel lors de l'émission télévisée "Témoin No. 1" sur TF1. Mais en vain : faute d'avoir pu identifier l'auteur ou le mobile du crime, elle avait rendu en 2001 un non-lieu, décision confirmée l'année suivante par la cour d'appel de Besançon. La famille de la victime, soutenue par plusieurs associations, avait maintenu pendant des années ses efforts pour éviter que l'affaire ne soit prescrite.

(AFP)

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