Affaire Grégory : Jean-Marie Villemin, le père, reçu par le juge d'instruction

Publié le 15/06/2017 - 12:00
Mis à jour le 20/06/2017 - 07:19

Jean-Marie Villemin, le père du petit Grégory, a été reçu mercredi par le juge d’instruction chargé de l’enquête sur la mort du petit garçon en octobre 1984, ont indiqué ce jeudi 15 juin 2017 des sources proches du dossier.

Mise à jour ce 15 juin 2017 à 12h00

"Le juge d'instruction a reçu à Dijon M. Villemin mercredi après-midi pour aborder avec lui le dossier", ont expliqué ces sources.

Marcel Jacob, oncle maternel de Jean-Marie Villemin (le père du garçon tué en 1984), sa femme Jacqueline ainsi qu'une belle-soeur du père, Ginette Villemin, ont été arrêtés mercredi matin par les gendarmes de la section de recherches de Dijon, avant d'être transférés dans la capitale bourguignonne pour y être interrogés.

Ces interpellations relancent une affaire des plus énigmatiques de l'histoire criminelle depuis la découverte du cadavre de Grégory Villemin, quatre ans, au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides de la Vologne.

De source proche du dossier, les enquêteurs devaient "entrer dans le dur" jeudi, après avoir mis en place les auditions la veille. Des perquisitions ont eu lieu chez les suspects.

"un pas de géant sur le chemin de la vérité"

Jean-Jacques Bosc, procureur général de la cour d'appel de Dijon, dont la chambre de l'instruction est chargée du dossier, a confirmé jeudi matin que les personnes interrogées "étaient toujours en garde à vue". Il devrait tenir une conférence de presse dans l'après-midi. "C'est un pas de géant sur le chemin de la vérité", s'était félicité mercredi soir l'avocat des époux Villemin, Me Thierry Moser, se disant "très confiant du succès des investigations".

Les grands-parents du petit garçon, Monique et Albert Villemin, ont pour leur part été entendus en audition libre mercredi à leur domicile dans les Vosges. L'enquête, plusieurs fois relancée, avait d'abord soupçonné Bernard Laroche, finalement remis en liberté le 4 février 1985. Convaincu de sa culpabilité, Jean-Marie Villemin devait l'abattre d'un coup de fusil de chasse. Il sera condamné pour ce meurtre à 4 ans de prison en 1993.

En juillet 1985, le juge Jean-Michel Lambert opérait un spectaculaire revirement, portant ses soupçons vers la mère de Grégory, Christine Villemin, qui sera innocentée en 1993 au terme d'un non-lieu retentissant.

Un mystérieux "corbeau"

Au cours des investigations, les enquêteurs se sont notamment penchés sur un mystérieux "corbeau" ayant revendiqué le meurtre en invoquant une "vengeance", en particulier dans une lettre postée apparemment avant la découverte du corps.

Marcel Jacob avait notamment été soupçonné d'être le corbeau, de même que son épouse, désignée par des expertises graphologiques. L'incertitude planait sur son emploi du temps au moment du meurtre. Mais il n'a jamais été inquiété judiciairement. Ces interpellations relancent l'une des affaires les plus énigmatiques de l'histoire criminelle depuis la découverte du cadavre de Grégory Villemin, quatre ans, au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides de la Vologne.

"Mes sentiments et les sentiments de Christine et Jean-Marie (Villemin, ndlr) qui étaient assis à mes côtés aujourd'hui dans le bureau de la
présidente de la chambre d'instruction, hé bien nous éprouvons beaucoup de satisfaction et je dirais même d'admiration pour le travail colossal réalisé par les gendarmes", avait déclaré mercredi à Dijon l'avocat du couple, Me Thierry Moser.

Le dossier, qui comporte 12.000 pièces, a été rouvert en 1999, puis en 2008, pour tenter de confondre d'hypothétiques traces d'ADN sur les scellés. Depuis, 400 prélèvements ont été effectués, une centaine de témoins ont été interrogés et près de 2.000 courriers anonymes ont été analysés en détail.

(Source AFP)

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