Affaire Léonarda : pour Alauzet et Bertrand le préfet du Doubs ne doit pas être mis en cause

Publié le 16/10/2013 - 18:17
Mis à jour le 18/10/2013 - 15:07

L’affaire « Léonarda » continue de susciter de nouvelles réactions des politiques dans tous les partis. Pour Eric Alauzet, député EELV du Doubs qui connaît bien ce dossier, et Xavier Bertrand, député UMP de l’Aisne, la responsabilité ne doit pas reposer sur les épaules du préfet du Doubs. « Le préfet n’a pas été informé de la situation, donc c’est difficile de le mettre en cause« , a déclaré Eric Alauzet.

 ©
©

Alors que ce qui est devenu "l’affaire Léonarda" suscite des déclarations de nombre de politiques (lire nos articles ci-dessous), Eric Alauzet, député EELV du Doubs, a pris lui aussi la parole pour préciser que le préfet du Doubs n'était pas informé de la situation lorsque la jeune Léonarda a été remise à la police lors d'une sortie scolaire organisée par son collège.

Un dérapage selon Eric Alauzet

"Le préfet n'a pas été informé de la situation, donc c'est difficile de le mettre en cause", a expliqué mardi 15 octobre à la presse le député, qui connaît bien la famille, en racontant les circonstances de l'expulsion. Selon lui, "c'est un dérapage qui est le résultat de conditions fortuites". "Ce n'était pas prévu comme ça. Le programme prévu, c'était d'aller chercher la famille de bonne heure pour aller à l'aéroport", a-t-il dit.

Le matin du 9 octobre, "tout le monde était là dans la famille, les cinq enfants, la police, le maire de Levier, l'ancien maire. Il en manquait une, Leonarda". "L'ancien maire, qui connaît bien Leonarda, l'appelle sur son portable et là tout le monde s'aperçoit qu'elle était dans le bus scolaire car elle avait dormi chez une copine". "C'est à ce moment-là que les officiers de police auraient sans doute dû en référer à leur hiérarchie. Ils n'ont pas pris la bonne décision au bon moment", a-t-il estimé.

Eric Alauzet était déjà intervenu auprès du préfet pour que "l'expulsion permette au moins le regroupement familial" parce que "le père était en rétention en Alsace, la famille dans le Doubs et il avait été question un moment que la famille soit expulsée dans des pays différents". Mais davantage qu'à des personnes, le député en veut surtout au "climat délétère" de notre pays "qui peut amener des dérapages". "Il y a trop de situations de rejet et de stigmatisation", a-t-il ajouté.

Le préfet du Doubs ne doit pas être "la victime expiatoire"

Xavier Bertrand, député UMP de l'Aisne, a déclaré, quant à lui ce mercredi 16 octobre, souhaiter que le préfet du Doubs ne soit pas "la victime expiatoire" de l'affaire Léonarda. Le gouvernement et la majorité ont "un problème avec l'application de la loi républicaine" concernant les reconduites à la frontière et les expulsions,
a accusé l'ancien ministre sur France 3. Or "il n'y a rien au-dessus des lois de la République". Il a déploré "la cacophonie au sein du gouvernement sur un sujet essentiel". Bien sûr "qu'il y a l'émotion, des questions qui se posent", "à l'enquête" d'y répondre, a-t-il dit.

M. Bertrand a indiqué avoir l'impression de revivre la polémique sur les Roms qui avait opposé les ministres Manuel Valls et Cécile Duflot. "Avec une fois encore une personnalité aux abonnés absents, le président de la République, François Hollande".

"Qu'on n'aille pas nous chercher une victime expiatoire en la personne du préfet", a encore averti l'ancien ministre du Travail.

(avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Pancartes brandis par les élus RN en conseil régional : les réactions s’enchaînent…

+ Plainte du MRAP • Suite aux pancartes "Violeurs étrangers dehors" brandis par les élus du Rassemblent nationale en soutien au collectif Némésis durant le conseil régional du 11 avril 2024, les réactions s’enchainent… Pour rappel, Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région, a indiqué son intention de porter plainte.

Un mot de vocabulaire nazi entendu en plein conseil régional Bourgogne Franche-Comté : l’élu regrette

+ Droit de réponse de Thomas Lutz • Jeudi 11 avril 2024, un membre du groupe Rassemblement national au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, aurait employé une expression empruntée au vocabulaire nazi lors de l’Assemblée plénière qui se tenait à Dijon, est-il dénoncé dans un communiqué de presse de la Région.

Bourgogne-Franche-Comté : Marie-Guite Dufay veut porter plainte contre des élus RN après des pancartes anti-immigrés en plein conseil

Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé jeudi 11 avril 2024 son intention de porter plainte pour "incitation à la haine" contre des élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes anti-immigration en séance plénière.

”Violeurs étrangers dehors” : les élus du RN brandissent des pancartes en conseil régional de Bourgogne Franche-Comté

En soutien au collectif Némésis dont l’une des militantes avait brandi une pancarte ”Violeurs étrangers dehors” lors du Carnaval de Besançon le 7 avril, chacun des élus du Rassemblement national ont, à leur tour, affiché cette même pancarte lors de l’assemblée plénière au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ce jeudi 11 avril.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.55
nuageux
le 19/04 à 0h00
Vent
1.37 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
93 %