Autorisation de vente de cannabis : le Sénat rejette une proposition de loi écologiste

Publié le 02/04/2015 - 11:21
Mis à jour le 02/04/2015 - 11:21

Le Sénat a rejeté ce jeudi 2 avril 2015  une proposition de loi écologiste destinée à autoriser l’usage et la vente « contrôlés » de cannabis, la première de ce type présentée en France.

 ©
©

Les sénateurs ont voté contre les trois articles composant la proposition de loi, qui n'avait dès lors plus lieu d'être. "Il semble que notre Haute Assemblée ne soit pas encore prête à accepter la légalisation du cannabis mais le débat est lancé", a déclaré l'auteure de la proposition, Esther Benbassa. "Je suis certaine que dans quelques années, nous suivrons l'exemple des pays qui l'ont légalisé", a-t-elle ajouté.

Son texte proposait que la vente de cannabis, à des fins non thérapeutiques, soit contrôlée par l'État, en passant par l'intermédiaire de débitants comme c'est le cas pour le tabac, et en interdisant la publicité et la vente aux mineurs.

Il portait sur la vente au détail et l'usage de plantes de cannabis ou de produits du cannabis dont les caractéristiques auraient été définies par décret en Conseil d'État et dont la teneur en tétrahydrocannabinol n'aurait pas excédé un taux fixé par arrêté du ministre de la santé.

Le débat de ce texte qui n'a pas été adopté en commission avait commencé le 4 février, mais faute de temps, il avait été interrompu. "L'initiative qui nous vaut d'ouvrir un débat effectivement crucial (...) n'est pas sortie de la tête embrumée - ou enfumée - d'une écologiste présumée amatrice de joints comme le voudraient certains clichés", avait alors déclaré Mme Benbassa. "Elle est le fruit d'un long cheminement".

"C'est précisément, entre autres motifs, la conviction que le cannabis n'est assurément pas un produit anodin, la conscience claire du fait qu'il contient des substances psychotropes potentiellement dangereuses pour la santé, notamment celle des plus jeunes, dont le cerveau est encore en formation, qui m'ont décidée à m'atteler à la rédaction de ce texte", avait-elle poursuivi.

Le rapporteur Jean Desessard (écologiste) avait estimé de son côté que le texte "constitue une réponse équilibrée, au-delà de l'alternative stérile entre simple dépénalisation et prohibition à tout prix". Il permet "une légalisation contrôlée par l'État, dont l'une des raisons principales est de lutter contre les mafias et les trafics et donc contre l'insécurité qui en découle".

"Les solutions proposées sont possiblement contre-productives", leur avait répondu la secrétaire d'État chargée des Droits des femmes Pascale Boistard.

"Ne prenons pas le risque qu'une libéralisation entraîne une hausse de la consommation", avait-elle lancé. Elle avait par ailleurs relevé qu'il existait une contrebande de cigarettes, produit pourtant légal. "La légalisation est-elle vraiment la solution?", avait demandé Laurence Cohen (Communiste, républicain et citoyen, CRC). "Je pense qu'il faudrait plutôt la dépénalisation qui maintient l'interdit", avait-elle ajouté.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Un Français n’obtient pas la naturalisation suisse… après avoir tondu le gazon les jours fériés

INSOLITE • Un résident français de Clos-du-Doubs, commune suisse du canton du Jura, s’est vu refuser la naturalisation suisse lors de l’assemblée communale du canton du Jura le 10 avril 2024. Pourquoi ? Il lui a été reproché notamment d’avoir tondu sa pelouse pendant des jours fériés, rapporte nos confrères du Quotidien Jurassien.

Besançon et Montbéliard : 4.500 personnes et 3.500 véhicules contrôlés en 5 jours

Du 8 au 12 avril 2024, une opération "Place Nette" de grande ampleur s’est déroulée dans le département du Doubs. Réalisée en étroite coordination avec les procureurs de Besançon et de Montbéliard, cette action "coup de poing" s’inscrit dans le cadre des actions de lutte contre la délinquance liée aux trafics de stupéfiants, à l’économie souterraine et au proxénétisme voulues par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le Garde des Sceaux. L'heure est au bilan...

Effondrement rue de Vesoul : une période charnière commence…

Les études, investigations et travaux menés jusqu’ici permettent de dire que la période actuelle est une période charnière, selon le dernier communiqué du Département du Doubs en date du 12 avril 2024 : les travaux restant à effectuer et leurs délais de réalisation pour le rétablissement de la route départementale 572 demeurent de plus en plus concrets.

La maire de Besançon harcelée en ligne après sa plainte contre les pancartes anti-migrants

La maire de Besançon Anne Vignot a annoncé vendredi 12 avril 2024 porter plainte après avoir été la cible d'un cyber-harcèlement "d'une extrême violence" faisant suite à une première plainte de l'élue contre des pancartes anti-migrants brandies dimanche lors du carnaval de sa ville.
 

Problèmes de stationnement du personnel du CHU : un syndicat ouvre le parking de la direction à tous

À 6 heures du matin mercredi 10 avril 2024, des membres du syndicat Sud Santé Sociaux du CHU de Besançon ont ouvert les parkings de la direction entourant le bâtiment blanc à tous les personnels de l’établissement hospitalier. ”Se garer au CHU, c’est dur pout tout le monde, les privilèges, ça suffit !” selon le syndicat.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.97
légère pluie
le 16/04 à 21h00
Vent
3.84 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
92 %