Bientôt la guerre des sandwiches sur le campus de Besançon ?

Publié le 10/10/2014 - 18:06
Mis à jour le 16/04/2019 - 15:11

Deux sandwicheries du campus de la Bouloie craignent pour leur avenir et s’opposent au projet d’ouverture d’un point de restauration rapide du Crous rue de l’Épitaphe à proximité de l’ENSMM, de l’IUT et de l’UFR Staps. La direction du Crous de Besançon explique qu’elle souhaite répondre au besoin de restauration rapide à tarif social dans ce secteur.

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Elle a créé une communauté sur  Facebook "Mobilisation pour la défense des sandwicheries de la Bouloie", elle a apposé une bannière  fin septembre "Non à la concurrence déloyale du Crous". Fanny Dubouclez, responsable de la sandwicherie "L'Escapade sur le Pouce" se dit déterminée. 

En début d'année, elle découvre le projet du Crous de monter un projet de restauration rapide "sandwiches, panini, salade" avec un dépôt de permis de construire au 19 rue de l'Épitaphe à deux pas de son enseigne. La première formule démarrerait à 3,20 €

 Problème d'emplacement

"C'est un bon projet pour les étudiants, mais le choix de l'emplacement entre nous et le camion Kebab Médine n'est pas un bon choix de cohabitation."  Fanny Dubouclez craint clairement pour l'avenir de la sandwicherie et au-delà pour le restaurant "L'Escapade". "Nous vendons en pleine période universitaire près de 80 sandwiches et cela représente 40 % du chiffre d'affaires de la SARL Escapade FG (…) Si le projet se concrétise, cela mettra en péril notre affaire, mais aussi celle du camion Kébab et par extension la boulangerie du Petit Dépanneur qui est notre fournisseur".

Après un premier contact non concluant début avril et un courrier du 17 juillet 2014, les deux parties se sont finalement rencontrées le 3 octobre dernier en présence du service commerce de la Ville de Besançon. Chacun reste sur ses positions.

Dominique Froment, directrice du Crous  : "Les besoins existent…"

De son côté le Crous de Besançon se veut rassurant et met en exergue une enquête menée dans le cadre du schéma directeur de la restauration universitaire. Sur 17.000 mails envoyés aux étudiants, 1.600 réponses ont pu être exploitées. "Nous avons noté qu'il y avait un véritable besoin de restauration rapide à tarif social" explique Dominique Froment, directrice du Crous de Franche-Comté.  "Certains étudiants de l'IUT, de l'ENSMM ou de l'UFR Staps n'ont parfois qu'une heure de pause méridienne. Il est donc normal d'être présent là où les étudiants se trouvent. Notre mission de service public est de répondre leurs attentes (…) Je comprends l'inquiétude, mais il y a de la place pour tout le monde. On peut même amener une clientèle nouvelle…  "

Reste que les deux sandwicheries privées auraient préféré que le nouveau point de restauration rapide s'installe plus loin, près des restaurants universitaires par exemple. Pour Fanny Dubouclez, ce projet traduit la dérive de l'autonomisation des universités. "Le Crous doit faire du chiffre pour équilibrer ses comptes. Quand c'est le secteur public qui risque de faire couler les entreprises privées, ce n'est pas tolérable. Surtout dans le contexte actuel…" conclut-elle. La guerre des sandwiches aura-t-elle lieu sur le campus ? Rien n'est encore fait. Pour l'heure, le Crous indique qu'il n'en est qu'à l'étape de projet. 

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