Blocage du site d'Allia (sanitaire) menacé de fermeture en Saône-et-Loire

Publié le 07/12/2016 - 14:25
Mis à jour le 07/12/2016 - 14:25

Des salariés du fabricant de sanitaires Allia à Digoin (Saône-et-Loire) bloquaient mercredi l’accès du site de l’entreprise,
visée avec une autre usine française par un projet de fermeture, a-t-on appris auprès d’une source syndicale.

"Depuis 07h00 ce matin, plus aucun camion ne rentre ni ne sort du site. Une vingtaine de salariés se relayent par tranche de deux heures pour bloquer le portail", a indiqué  le représentant de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-Unsa-FO, Pierre Gaël Laveder. En mai, le groupe Geberit, la maison-mère suisse d'Allia, avait annoncé la restructuration des activités de sa filiale française - acquise en 2015 - entraînant la fermeture de ses deux sites de production hexagonaux à Digoin et à La-Villeneuve-au-Chêne (Aube). 256 emplois sont menacés, dont 176 à Digoin.

Selon les syndicats, le souhait du groupe suisse serait de délocaliser la production sur des sites qui coûtent moins cher comme la Pologne ou le Portugal "où les ouvriers sont payés 500 euros par mois".  "Notre mouvement sera illimité jusqu'à ce qu'un dirigeant de Geberit vienne à la table des négociations et réfléchisse à une solution de repli, à moindre coût social", a ajouté M. Laveder, en regrettant que le groupe suisse et sa filiale française "se renvoient la balle".

L'intersyndicale d'Allia demande notamment "un délai supplémentaire de six mois pour trouver un repreneur au site" dans le cadre de la Loi Florange.  Adoptée en mars 2014, cette disposition impose à tout employeur d'une entreprise ou d'un groupe d'au moins 1.000 salariés qui envisage de fermer un établissement et de procéder à des licenciements économiques de rechercher un
repreneur. Devant le portail, dont les battants étaient retenus par une lourde chaîne, les grévistes manifestaient calmement dans un froid glacial en faisant brûler des palettes de bois pour se chauffer, ont précisé les gendarmes.

Le 21 octobre, entre 400 et 500 personnes avaient fait le déplacement à Jona, non loin de Zurich, pour manifester devant le siège de Geberit. Leader européen dans le domaine des produits sanitaires, Geberit emploie plus de 12.000 personnes dans 40 pays et compte 35 usines de production. Le groupe revendique un chiffre d'affaires net de 2,6 milliards de francs suisses (environ 2,4 milliards d'euros). Contactée par l'AFP, la direction d'Allia n'a pas pu être jointe immédiatement.

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