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Les ambulanciers privés expliquent que :
- en 2013, la profession d'ambulancier reste l’un des rares métiers non rémunéré à 100 % (90 % en journée – exemple : 10 heures sur son lieu de travail pour 9 heures rémunérées - et 75 % les nuits et week-end – exemple : un salarié qui passe 12 heures sur son lieu de travail n'aura ce jour là que 9 heures payées).
- Le taux de rémunération demeure extrêmement bas (10,40 €/h pour un ambulancier diplômé d’état et 9,43 €/h pour un auxiliaire) sans que ne soit tenu compte des responsabilités inhérentes à leurs missions.
- Les conditions salariales cumulées aux contraintes du métier (horaires, vie de famille morcelée, pénibilité du travail, maladies professionnelles, obésité, distances entre les établissements de santé, violence, …) expliquent aussi le turnover dont souffre la profession qui, paradoxalement, demeure un secteur solide pour l'emploi.
Des compétences pas assez reconnues
Aussi les ambulanciers souhaitent-ils désormais dépendre du ministère de la santé, en raison leurs compétences professionnelles acquises et exercées au quotidien, leur implication lors des interventions de secours à personne, la surveillance et l’accompagnement prodigués aux patients entrant ou sortant des établissements de santé et de soins.
Ils estiment que le transport sanitaire est trop souvent méconnu et attaqué à tort sur son coût pour la sécurité sociale. Or, ils rappellent que les ambulanciers français (50.000 environ) et leurs entreprises (plus de 5.000) payent cotisations et taxes, constituant de ce fait une ressource pour le pays.
De plus en plus de transports médicaux dans l'avenir
"Avec le vieillissement de la population et l'abandon progressif du modèle hospitalier actuel trop coûteux – entraînant prochainement plus d'hospitalisation à domicile, de chirurgie ambulatoire, la fermeture des hôpitaux périphériques - le nombre de transport médicaux va s’accroître, expliquent-ils. Le secteur du transport sanitaire devra recruter, s'étoffer, s'adapter aussi à des objectifs multiples dans la seule volonté de « répondre aux attentes des patients » dont les professionnels ambulanciers sont les garants 24h/24, 7jours /7, jours fériés inclus. C'est donc pour toutes ces raisons que les ambulanciers de Franche Comté (tout comme leurs collègues de France) sont invités à faire valoir leur droit de grève le 3 juin 2013 à partir de 8h devant l'Agence régionale de santé".