Comment Patrick Metz voit l’avenir de l’automobile…

Publié le 11/03/2016 - 13:08
Mis à jour le 08/09/2020 - 10:47

Le concessionnaire automobile Patrick Metz (BMW Besançon – Belfort) était à Munich ce lundi pour les 100 ans de la marque. À l’origine, BMW (Bayerische Motoren Werke Aktiengesellschaft : manufacture bavaroise de moteurs) était un constructeur de moteurs d’avions. De cette époque, il a gardé la célèbre hélice que l’on retrouve sur le logo de la marque. Mais à quoi ressembleront les 100 prochaines années ? Entre voitures électriques et voitures autonomes, Patrick Metz nous livre sa vision de l’avenir.

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Ils sont peu nombreux à avoir eu la chance d’assister au centenaire de BMW ce lundi 7 mars 2016 à Munich. "J’ai été le président du groupement des concessionnaires français. Je suis resté au bureau, mais je représente la France au niveau européen" explique Patrick Metz. "J’ai donc été invité au centenaire de la marque avec le président France et le président des concessionnaires sur le site historique de BMW". Aujourd’hui, Munich est devenu le laboratoire de l’avenir du constructeur, poussé à se réinventer alors que les comportements de mobilité évoluent.

Coup d’œil dans le rétroviseur

C’est en 1998 que Patrick Metz reprend les concessions BMW de Besançon et de Belfort "L’automobile ?  Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Mon père était agent Renault dans la banlieue de Strasbourg et j’ai volé de mes propres ailes en 1984 à l’âge de 25 ans. J’ai racheté la concession Renault de Sélestat. J’ai donc une bonne connaissance du milieu généraliste. Le premium, c’est un peu le rêve de tout vendeur. Nous nous sommes ensuite développés…" (voir historique du groupe ci-dessous).

 Hydrogène et BMWi

Patrick Metz explique que l’innovation est inscrite dans l’ADN de BMW. "Nous avons toujours été précurseurs. Dans l’ABS, mais ça ne s’est jamais su, en phares au xénon au quatre roues motrices, etc. Il y a eu un développement il y a une quinzaine d’années sur l’hydrogène. Nous étions très en avance sur le sujet." Selon le concessionnaire, les choses devraient bouger d’ici 2020 "lorsque les Italiens et les Français auront changé la législation. Il y a certainement un peu de lobbying derrière ce retard… ". Les voitures à hydrogène (piles à combustible) sont encore coûteuses à produire et les stations à hydrogène sont encore rares en France. 

Aujourd’hui, l’accélération concerne surtout les véhicules électriques. Le constructeur a ouvert en 2011 sa division BMWi et a développé une citadine tout électrique dotée d’un habitacle en fibre de carbone, l’i3, et une sportive hybride, l’i8, produites  au sein de l’usine "verte" de Leipzig. BMW se pose en pionnier sur un créneau où les Allemands ont longtemps été à la traîne. Il propose également des services d’autopartage (DriveNow), ou encore une application pour smartphone. (Voir J’ai testé pour vous la voiture i8 de BMW). "Sur la i3, le Rex (Range Extender) permet de pousser l’autonomie de 120 à 250 km grâce à un petit moteur essence qui produit de l’électricité et qui recharge les batteries. Ça devient (presque) une voiture normale en autonomie" précise M Metz. Pour faire le plein à seulement 1,5 € (pour 120 à 160 km), il suffit de brancher la voiture à une prise électrique durant 8-10 heures sur une prise de courant traditionnel et 6 heures environ sur une wall-box.

BMWi ne génère pour l’instant que 1 % du chiffre d’affaires total du groupe. "C’est une niche pour le moment, mais, sans nous, il n’y aura peut-être pas de 200e anniversaire pour BMW", déclare Henrick Wenders, responsable de la gestion de produits pour BMWi. L’idée est d’"insuffler un esprit de start-up à BMW, ce qui n’a rien d’évident dans une industrie où les cycles de production sont longs". 

Et la voiture autonome ?

À l’heure où les géants de l’internet et de l’électronique comme Google et Apple s’intéressent de près à la voiture, le constructeur centenaire tente de garder l’initiative en cherchant les façons d’"intégrer la voiture à la vie numérique des clients".

 Avec sa Google Car, la voiture autonome sans conducteur n’est plus une fiction. "C’est déjà là ! Ça existe. Les choses ont évolué ces dernières années et ça va aller très vite, d’ici quatre ans" s’enthousiasme P. Metz.  "Prenez la dernière Série 7, elle roule, elle accélère, elle prend un virage toute seule grâce aux capteurs qui analysent les lignes de la route et l’environnement du véhicule. Il faut juste que je garde les mains sur le volant. Et je peux même la faire se garer toute seule, comme dans James Bond (…)" À mon sens, l’électronique embarquée sécurisera beaucoup plus que l’humain". Reste à savoir si la législation française ira aussi vite que les progrès techniques. 

Groupe Patrick Metz : les dates clés

À Besançon la concession BMW existe depuis 1988 (JP Loux) et a été rachetée en 1995 par la Sodia, un investisseur. Patrick Metz a repris les concessions BMW de Besançon et Belfort en 1998. Le groupe s’est étendu avec les concessions de Lons-le-Saunier, Dole et Bourg-en-Bresse et emploie aujourd’hui une centaine de collaborateurs dont 38 sur Besançon

  •  1984 : P. Metz reprend la concession Renault de Sélestat qu’il revend en 1997
  • 1998 : Achat des concessions BMW de Besançon et de Belfort
  • Septembre 2001 : Lancement de la nouvelle Mini en France
  • 2004 : Rachat de BMW Motorrad (ex-speed moto près de la gare à Besançon)
  • 2006 : Travaux à Miserey pour installer Motorrad + extension atelier
  • Avril 2008 : Rachat de Rachat des concessions de Lons-le-Saunier, Dole et Bourg-en-Bresse. Installation Motorrad à Bourg-en-Bresse
  • 2011 : Travaux sur la concession à Bourg-en-Bresse
  • 2013-2014 : construction d’une nouvelle concession à Lons-le-Saunier
  • Été 2015 : Relooking des concessions de Besançon et Belfort selon le concept BMW

En 2015, le groupe Patrick Metz a vendu plus de 3.000  véhicules (VN : 833 BMW, 347 Mini, 218 motos +  VO + motos) sur l’ensemble des concessions de Besançon, Belfort, Dole, Lons-le-Saunier et Bourg en Bresse pour un chiffre d'affaires d'environ 70 M€.

Info +

  •  Le site BMW de Munich sert d’usine de référence pour toutes les nouvelles fabriques qui ouvrent dans le monde à mesure que BMW poursuit l’internationalisation de sa production. Le groupe, plus de 116 000 salariés et 80 milliards d’euros de chiffre d’affaires a des sites de production dans 14 pays. 
  • Avec une semaine d’avance, le constructeur allemand a publié ce mercredi 9 mars 2016 des résultats financiers records, après une année 2015 marquée par un nouveau sommet en termes de ventes. Son bénéfice net a grimpé de 10% à 6,4 milliards d’euros grâce à des ventes record (2,25 millions) de voitures BMW, Mini et Rolls-Royce, et à un bond de près de 15% de son chiffre d’affaires à 92,2 milliards d’euros. La publication des résultats devait initialement avoir lieu le 16 mars, date à laquelle BMW veut annoncer une nouvelle stratégie.
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