« C’est un budget maîtrisé, stable en volume, dans un contexte peu lisible, mais qui laisse la place à des projets d’avenir ». Voilà en une phrase le budget primitif 2012 de la Région tel que le voit sa présidente Marie-Guite Dufay. En chiffres, cela donne 499,7 millions d’euros contre 492,8 en 2011. « On est dans un exercice difficile car on navigue à vue dans un contexte international et national d’une visibilité faible », a expliqué la présidente en annonçant la maîtrise des dépenses de fonctionnement (+0,28%) et le maintien des investissements (+2%).
« Nous espérons que les recettes compensatoires attendues seront au rendez-vous », a-t-elle poursuivi, car les conseillers régionaux ne votent plus que 12% des recettes fiscales, soit la taxe sur les cartes grises et la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). Pour la première, le tarif de 36 €/CV est reconduit comme d’ailleurs celui de la TIPP avec 2,50 € par hectolitre pour chaque carburant.
Formation et transports en tête
Le recours à l’emprunt a été réduit en passant de 40 millions d’euros à 34. D’ailleurs la Franche-Comté est l’une des régions les moins endettées du pays s’est plu à rappeler Marie-Guite Dufay. Les deux budgets les plus importants constituent à eux seuls la moitié du budget régional. Il s’agit de la formation avec 144 millions d’euros (29%) et les transports avec 104 millions d’euros (21%).
« Dans ce contexte de tension budgétaire et de maîtrise des coûts, nous avons tout de même la capacité de porter des projets ambitieux », a complété la présidente en énumérant l’offre supplémentaire de TER, l’engagement du programme lycées de demain, le soutien à la recherche, la progression de l’offre culturelle. L’engagement de 32 millions d’euros supplémentaires dans les lycées correspond selon Marie-Guite Dufay au « retour des grands travaux » et constitue « un acte politique majeur de ce budget ».
Dans la perspective du marathon budgétaire de jeudi et vendredi, la présidente de la Région estime avoir « une majorité qui fonctionne d’une manière apaisée ». Evoquant ses partenaires d’Europe Ecologie-Les Verts, elle pense que « même si nous savons que nous avons des sujets qui nous opposent, depuis deux mois les relations sont sereines». « J’espère que cela se traduira lors de l’assemblée plénière », a-t-elle souhaité, alors qu’elle s’attend à une attitude musclée de l’opposition UMP qui, à la veille de la présidentielle et des législatives, aura certainement envie d’en découdre.