Dans la Nièvre, 35 maires démissionnent… Pourquoi ?

Publié le 23/02/2018 - 14:43
Mis à jour le 23/02/2018 - 14:44

Pas moins de 35 maires de la Nièvre (Bourgogne) ont décidé de rendre leur écharpe tricolore ce vendredi 23 février 2018 pour défendre les urgences de proximité. En juin prochain, l’agence régionale de santé doit rendre la décision de la fermeture ou non des urgences de nuit de l’hôpital de Clemecy.

 ©
©

Mise à jour ce vendredi

Les élus locaux ont manifesté ce jeudi 22 février contre la fermeture des urgences de nuit de l'hôpital de Clamecy. Ils dénoncent "l'abandon" des pouvoirs publics.

Ce vendredi, les 35 maires concernés et près d'une quarantaine d'adjoints remettent leur démission en sous-préfecture, a-t-on appris de plusieurs élus. Les élus devaient rencontrer des représentants de l'Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté, alors que plus d'un millier de personnes avaient manifesté le matin devant les urgences pour le maintien du service de nuit.

  • Les urgences de nuit à Clamecy "sont vitales, elles sont à un quart d'heure de route. Si elles sont fermées, il faut près d'une heure pour arriver à Nevers. En hiver, avec la neige ou le verglas, c'est pire, il faut 1h30 à 2 heures", a décrit à l'AFP le maire de Taconnay, commune de 80 habitants.

"Nous attendons d'autres démissions"

"On a l'impression d'être complètement abandonnés. On a dû se battre pour garder une école il y a 15 jours" dans une commune voisine. "On a l'impression de devoir se battre pour tout", a-t-il ajouté.

"Nous attendons d'autres démissions" dans les jours qui viennent, a indiqué Jany Siméon, le maire de la Chapelle-Saint-André. Sur sa commune de 300 habitants, il a pris un arrêté "interdisant la fermeture de l'accueil des urgences de nuit à l'hôpital de Clamecy", dont la valeur est symbolique.

Le texte dénonce la "mise en danger de la vie d'autrui", a précisé l'édile, qui indique que le même arrêté a été pris par de nombreux maires de la région. "On ne s'interdit pas de porter plainte", a-t-il complété.

Selon l'ARS, le nouveau projet régional de santé est actuellement "soumis à consultation" et ne sera arrêté et publié que "courant juin 2018".  Mais "pour les sites comme Clamecy, des analyses de fréquentation sont réalisées pour apporter une réponse au cas par cas, en adaptant les horaires aux besoins de la population réellement constatés", a précisé une porte parole de l'agence.

Un manque d'urgentiste

"Des aménagements d'organisation deviennent indispensables, compte tenu du manque d'urgentistes dont souffre la région: il est nécessaire de mieux répartir leur présence sur le territoire", a poursuivi la même source, ajoutant que le Smur (service mobile d'urgence et de réanimation) "restera effectif 24 heures sur 24" quoi qu'il arrive.

Le préfet dispose d'un mois pour accepter ou non les démissions des élus. Il pourrait laisser passer les "Etats généraux de la santé" dans la Nièvre, organisés le 1er mars à Nevers, où les maires attendent de pied ferme l'intervention de la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Un nouveau conseil d’administration pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté

Renforcer la coordination entre les interventions des ARS et des élus locaux pour améliorer l’efficacité des politiques de santé sur les territoires : tels sont les objectifs de la loi 3DS, qui a transformé les conseils de surveillance des ARS en conseils d’administration. Le premier CA de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté a été installé le 8 mars 2024, à Dijon.

Emmanuel Macron annonce un projet de loi en avril pour une “aide à mourir”

Lors d’un entretien accordé à La Croix et Libération, le chef de l’État a annoncé dimanche 10 mars 2024 qu’un projet de loi permettant "une aide à mourir" sous "conditions strictes" serait présenté en avril en Conseil des ministre pour une première lecture en mai à l’Assemblée nationale. 

L’oeuf, est-il bon ou mauvais pour la santé ? Valentine Caput, diététicienne bisontine, répond…

L'OEIL DE LA DIET' • Chaque Français en consomme en moyenne 4 par semaine soit... 208 par an ! Et pourtant, l'oeuf fait souvent l'objet de points de vue divers et souvent erronés tant il est largement méconnu. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, fait le point sur les sur les bienfaits de la consommation d'oeufs de poule.

Problèmes d’hygiène : deux fast-food doivent fermer à Gray

Afin de protéger les consommateurs, les services de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations de Haute-Saône (DDETSPP) ont réalisé une opération de contrôles ciblés d’établissements de restauration rapide sur la commune de Gray. Deux enseignes sont soumises à une fermeture administrative, a-t-on appris vendredi 8 mars 2024.

CHU de Besançon : Evelyne Goyet, 77 ans, fête ses 10 ans de vie supplémentaires grâce à un coeur artificiel 

Après avoir hésité pendant près d’un an, Evelyne Goyet, une patiente du CHU en insuffisance cardiaque a finalement accepté l’implantation d’un cœur artificiel Heartmate 2. C’était en 2013. Dix ans plus tard, à 77 ans, elle est en pleine forme, heureuse d’être la grand-mère de ses trois petits enfants qu’elle a pu voir naître…

Soins dans l’Arc jurassien franco-suisse : une baisse du nombre de médecins du côté français

Dans le cadre d’un cycle de travail sur la santé, l’Observatoire statistique transfrontalier de l'Arc jurassien (OSTAJ) a publié le 27 février 2024 une nouvelle étude consacrée à l’offre de soins sur le territoire. Les chiffres reflètent particulièrement des tendances démographiques et structurelles différentes de part et d'autre de la frontière.

Une journée de sensibilisation et une exposition sur la prévention du cancer colorectal à Besançon 

Du 5 au 31 mars 2024, une exposition sur la prévention du cancer colorectal sera installée dans le hall principal du CHU de Besançon dans le cadre de Mars bleu. Une journée de sensibilisation sera également organisée le jeudi 21 mars avec une équipe pluridisciplinaire de gastro-entérologie.

Médicaments : des mesures pour anticiper les pénuries

Aider les médecins à prescrire des alternatives aux médicaments non disponibles, intensifier le bon usage des antibiotiques : le gouvernement a annoncé mercredi 21 février 2024 quelques mesures concrètes pour anticiper les pénuries.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.86
couvert
le 19/03 à 9h00
Vent
1.76 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
84 %