Déjà cinq bougies pour l’inscription des fortifications de Vauban à l’Unesco

Publié le 09/04/2013 - 19:49
Mis à jour le 10/04/2013 - 13:02

Souvenez-vous ! Le 7 juillet 2008, la Citadelle, le fort Griffon et l’enceinte urbaine de Besançon étaient inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, avec onze autres fortifications françaises de Vauban. Cinq ans déjà ! Mais avant il avait fallu cinq longues années de préparation du dossier de candidature et de formalités.

Anniversaire

La plaque fixée sur le sol, devant l’hôtel de ville de Besançon, posée pour le premier anniversaire en juillet 2009, rappelle cette inscription. Laquelle n’a pas été si simple à obtenir. 

Il y a 10 ans

C’est au début de l’année 2003 – il y a donc déjà 10 ans  - que la Ville de Besançon, à l'initiative de la députée du Doubs Paulette Guinchard et du maire Jean-Louis Fousseret, a lancé la réflexion sur un projet d’inscription de ses fortifications Vauban sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. L’année suivante, les services de l’Etat ainsi que plusieurs experts scientifiques se sont penchés sur la question afin de dire si cette démarche était opportune ou non. C’est alors qu’il a été décidé qu’il fallait présenter un dossier relatif à une série de sites pouvant démontrer "la valeur universelle exceptionnelle du génie de Vauban", plutôt que les fortifications bisontines seules.

Avec l’aide des experts, une liste de quatorze sites représentatifs, dont bien sûr Besançon (mais pas Belfort), fut définie sur des bases historiques, architecturales, scientifiques et touristiques, parmi les 151 réalisations de Vauban en France. En avril 2006, cette liste était validée. Quelques mois plus tôt, le 31 janvier 2006, L’œuvre de Vauban était inscrite sur "la liste indicative" de la France (tous les ans, chaque état sur demande du Comité du patrimoine mondial transmet une liste indicative des biens qu’il souhaite proposer pour inscription dans les années à venir).

Pour les 300 ans du décès de Vauban

Le 22 novembre 2006, le Réseau des sites majeurs de Vauban (créé en 2005 et présidé par Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon) présentait le dossier de candidature auprès du Comité des biens français du patrimoine mondial. Et le 5 janvier 2007, l’Etat français annonçait officiellement que L’œuvre de Vauban serait présentée à l’Unesco en 2007 comme site culturel (la France n’a droit de présenter chaque année qu’un site culturel et un site naturel). Elle était alors en concurrence avec L’oeuvre de Le Corbusier (dont la chapelle de Ronchamp). Une date qu’espérait le Réseau puisqu’elle correspondait au tricentenaire de la mort de Vauban.  

Un dossier détaillé, épais de 3.000 pages, a ensuite été déposé à l’Unesco, des experts se sont rendus sur les 14 sites pour y évaluer les plans de gestion, de sauvegarde et de mise en valeur des constructions concernées, ainsi que la motivation de la population, avant de rendre leur avis à l’Unesco.

Verdict à Québec

Et le 7 juillet 2008, le Comité du patrimoine mondial, réuni à Québec pour sa 32e session, accordait l’inscription au Réseau des sites majeurs de Vauban constitué de douze sites (voir la liste ci-dessous*). Et non quatorze ! Egalement membres du Réseau et candidats à ce titre à l’inscription, le château de Bazoches et la citadelle du Palais à Belle-Ile en Mer n’ont quant à eux, en effet, pas été retenus.

Dès l’annonce de la bonne nouvelle, Besançon célébra en grande pompe cette prestigieuse reconnaissance avec un son et lumière projeté sur la façade du musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, place de la Révolution, évoquant la vie et l’oeuvre du célèbre maréchal du roi Soleil. 

En juillet, cela fera donc 5 ans ! Mais les sites du Réseau n’attendent pas l’été pour fêter cet anniversaire. A Besançon, les réjouissances débutent ce week-end des 13 et 14 avril (voir dans notre agenda ci-dessous). 

* Outre la citadelle, le fort Griffon et l’enceinte urbaine de Besancon, ont été inscrits la citadelle d'Arras, les forts de Blaye/Cussac-Fort-Médoc, l'enceinte urbaine, les forts et le pont d'Asfeld à Briançon, la tour dorée de Camaret-sur-Mer, la ville neuve de Longwy, le fort de Mont-Dauphin, la citadelle de Mont-Louis, la place forte de Neuf-Brisach, la citadelle de Saint-Martin-de-Ré, les tours côtières de Tatihou/Saint-Vaast-la-Hougue, l'enceinte et les forts de Villefranche-de-Conflent.

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