Deux séances de négociation sont prévues le matin et l'après-midi du 9 janvier avant que le projet, s'il est validé par au moins 50 % des syndicats, ne fasse l'objet d'une consultation lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire, selon des sources syndicale. Créées par les ordonnances d'Emmanuel Macron, les ruptures conventionnelles collectives (RCC) permettent de supprimer des emplois via des départs volontaires, selon une procédure moins contraignante pour l'entreprise que celle d'un plan social.
Voici les trois remarques du député du Doubs :
- "Le plan de départs volontaires doit être ouvert aux personnels de production. Celles et ceux qui ont connu le travail posté, de nuit, en chaines de montage doivent pouvoir bénéficier des mesures d’âge dans un cadre qui préserve leurs droits à la retraite.
- Le site de production de Sochaux ne peut penser durablement son développement avec une politique de l’emploi essentiellement tournée vers l’intérim. Compter 50% du personnel de production en intérim, comme c’est le cas aujourd’hui, est contraire à l’esprit de ce type d’emploi. En outre, les coûts liés à la rémunération des sociétés de travail temporaire conduisent à une hausse de la masse salariale de 20 à 30%. Comment, dans ces conditions, la directionpeut-elle prétendre que le coût du travail en France est trop élevé ?Délibérément, elle finance la précarité du travailalors qu’elle devrait parier sur la sécurisation des emplois par des embauches en CDI qui permettent la fidélisation des salariés, leur montée en compétences dans le temps et leur appropriation des enjeux industriels du groupe sur les moyens et longs termes.
- La stratégie de PSA en matière de recherche et développementdoit être clarifiée. L’impact de l’achat d’Opel sur l’activité et l’emploi dans les centres de R&D en France et en Allemagne ainsi que la charge de travail future des Bureaux d’Etudes Extérieurs méritent des précisions dans une période où les constructeurs accélèrent leurs investissements sur la motricité électrique et la pile à combustible".
"Sur ces trois questions, j’interrogerai Carlos Tavares dans les prochains jours", conclut-il.