Des Atsem bisontines sous tension…

Publié le 01/06/2018 - 06:03
Mis à jour le 01/06/2018 - 09:16

La tension monte à la direction Education de la Ville de Besançon qui compte environ 800 agents. A l’heure des Assises de la Maternelle, les Atsem (agents territorieux spécialisés des école maternelles) déclarent dans un communiqué du 7 mai 2018 rencontrer « de réelle difficultés à se faire entendre auprès de la direction générale » qui souhaite modifier leur organisation de travail en même temps que le rythme scolaire des élèves de Besançon, supprimant au passage les quelques avantages que ce métier représentait. Un projet sera présenté en Comité technique le 1er juin à Besançon. Le syndicat FO attend beaucoup de cette réunion.

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Communiqué de Force ouvrière :

"Le syndicat FO des Communaux de Besançon travaille depuis des mois sur les difficultés de fonctionnement de cette direction : en allant régulièrement à la rencontre des agents, en participant à tous les groupes de travail organisés et en sollicitant à plusieurs reprises la Direction Générale. Le recrutement de cadres est la seule réponse que nous avons obtenue, or, pour assurer un service de qualité il ne suffit pas de l’imaginer, de le faire rentrer dans les bonnes lignes budgétaires, il faut des moyens matériels et humains « sur le terrain ».

On sait que la capacité d’accueil de la restauration scolaire et des accueils périscolaires est limitée, mettant en difficulté nos collègues ; le syndicat FO déplore toutes les situations conflictuelles, parfois dramatiques (l’agression du directeur périscolaire récemment) que ces agents doivent affronter quotidiennement, mettant à mal leur volonté de bien faire leur travail.

Cette baisse de qualité génère un mal-être grandissant et tend à se généraliser à d’autres agents de la Direction : les Atsem.

Ces agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles ont des missions variées : sur le temps scolaire ils assistent les enseignants, sur le temps périscolaire ils se chargent de la sieste des élèves de petite section, et en début et fin de journées, ils s’occupent du rangement et du nettoyage des écoles. Un ménage beaucoup plus approfondi est effectué par ces agents durant la moitié de chaque vacances scolaires, ça passe l’été par le dépoussiérage des néons jusqu’à la désinfection du moindre Lego. C’est cette partie de leur métier qui risque de poser des difficultés dès la rentrée de septembre 2018.

Alors que les écoles n’accueilleront plus les élèves le mercredi, la Municipalité imagine faire venir ses Atsem pour faire de l’entretien en « site inoccupé », au détriment de l’entretien quotidien (qui se fait pourtant en partie en site inoccupé dès 7h et après 16h).

Et voilà que la qualité d’un autre service de la Direction Education va être dégradée.

Chez vous, vous n’attendez pas votre jour de repos pour faire votre vaisselle quotidienne ou pour nettoyer une tâche sur votre table ? Et bien à l’école aussi il y a des besoins quotidiens en matière d’entretien. Imaginez l’état d’une école de petits nettoyée en profondeur uniquement le mercredi ?! Et imaginez en 2019, alors que le 1er et 8 mai tomberont un mercredi, l’état du sol des écoles qui ne sera pas nettoyé pendant 3 semaines ?!!

Le syndicat FO communique beaucoup avec les Atsem : la centaine d’agents refuse de venir faire du ménage le mercredi, s’accordant sur la baisse de la qualité de leur travail mais aussi sur la baisse prévisible de leur pouvoir d’achat.

Il faut savoir d’une part que les Atsem sont à 99% des femmes et que la Direction Education est  la plus touchée par la précarité, précarité que le travail du mercredi ne fera qu’accentuer, générant des frais de gardes supplémentaires pour les agents (leurs enfants n’étant plus à l’école le mercredi matin) et maintenant des frais de transport élevés. D’autre part il faut savoir que depuis 3 ans (correspondant au dernier changement de rythme scolaire incluant le mercredi matin) les arrêts de travail ont presque doublés ; avant cette réforme, la coupure du mercredi palliait largement aux journées de travail de 9h15. Ces arrêts de travail sont également représentatifs d’une perte de pouvoir d’achat puisque l’instauration de la journée de carence des fonctionnaires n’empêche pas un agent d’être souffrant.

Nous, syndicat FO, trouvons inadmissible que la Municipalité s’en remette à 4% des bisontins (qui ont participé à la Consultation Citoyenne de Décembre 2017) pour se positionner sur les rythmes scolaires, et nie les arguments de ses agents, portés en groupes de travail (fictifs ?), quant à la dégradation de  leurs conditions de travail et à la dégradation du service rendu aux usagers.

Le syndicat FO revendique un travail sur 4 jours pour les Atsem, et le maintien du choix entre 2 horaires, comme ça a toujours été le cas, variant seulement d’une demie heure mais permettant aux Atsem de s’adapter aux besoins de chaque école et à leurs contraintes personnelles.

A l’heure des Assises de la Maternelle, les Atsem de tout le territoire se mobilisent pour une plus grande reconnaissance de leur métier, alors qu’à Besançon, elles se heurtent au mépris de la Municipalité. Présenter un projet en Comité Technique le 1er Juin qui nierait leur volonté, ce serait nier leur professionnalisme.

Le syndicat FO s’apprête donc à les soutenir dans leur mobilisation pour défendre leurs conditions de travail et leur désir de maintenir un service de qualité auprès des petits bisontins."

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