"Nous tirons une sonnette d'alarme", a expliqué le cardiologue Arnaud Dellinger, président de la Commission médicale de l'établissement. Le spécialiste craint, à terme, "la fermeture de l'unité de soins intensifs de cardiologie", qui traite les urgences, en raison notamment du départ de cardiologues vers Dijon et Mâcon.
A mi-chemin des quelques 130 kilomètres qui séparent la capitale bourguignonne, Dijon, de la préfecture du département, Mâcon, Chalon-sur-Saône est la ville la plus peuplée de Saône-et-Loire (45.000 habitants). C'est un autre argument invoqué par les spécialistes de l'hôpital de Chalon-sur-Saône, à l'appui de leur demande d'ouverture d'une unité de coronarographie et d'angioplastie coronaire auprès des autorités sanitaires.
"Une opposition extrèmement forte"
Selon le Dr Dellinger, cette demande a cependant peu de chances d'aboutir en raison de "l'opposition extrêmement forte" des hôpitaux de Mâcon et Dijon, et dans la mesure où l'Agence régionale de santé (ARS) exige une coopération entre les trois hôpitaux.
Interrogée, l'ARS a confirmé qu'un "projet commun de ces trois établissements permettant de développer la filière cardiologique" est une condition indispensable à l'ouverture d'une nouvelle unité, relevant toutefois que "ce projet de coopération progresse bien" par ailleurs.
La coronarographie est une technique permettant d'explorer l'état du coeur tandis que l'angioplastie consiste à dilater d'un vaisseau rétréci, dans le cas d'un caillot par exemple, à l'aide d'un petit ballonnet ou de la pose d'un ressort (ou "stent") qui épouse les parois du vaisseau.
(Avec AFP)