Des chercheurs suisses redonnent de l'espoir aux paraplégiques

Publié le 24/04/2012 - 17:52
Mis à jour le 24/04/2012 - 17:52

Un professeur au centre de neuroprothèses de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, José Millan a montré mardi en première mondiale comment « par la seule force de sa pensée » un paraplégique peut faire bouger à distance un ordinateur sur un support mobile, selon l’agence ATS.

Coiffé d'un bonnet équipé d'électrodes, un patient hospitalisé à Sion, à quelque 60 km de Lausanne, a envoyé mentalement une commande à un ordinateur placé devant lui, faisant ainsi bouger un deuxième ordinateur équipé d'une caméra et placé dans la salle de conférence à Lausanne.

Cette avancée technique pourrait permettre à un patient hospitalisé d'être en partie "présent" chez lui, au sein de sa famille, a expliqué M. Millan, devant les médias. Avec la même technologie, une personne en chaise roulante peut faire avancer son engin uniquement grâce aux impulsions électriques transmises par son cerveau. "Une fois le mouvement lancé, le cerveau peut se relâcher, sinon la personne serait rapidement épuisée", précise le professeur, directeur de la chaire en interfaces cerveau-machine non invasives.

Des neuroprothèses pour retrouver les sensations d'avant

Cette méthode a toutefois ses limites, les signaux transmis pouvant être facilement brouillés. Si de nombreuses personnes entourent par exemple le fauteuil roulant, ce dernier ne pourra pas être guidé de manière optimale. Outre une récupération de la mobilité, les neuroprothèses pourraient aussi permettre aux patients de retrouver leurs sensations d'avant. Le professeur Stéphanie Lacour et son équipe développent une "peau électronique" destinée aux personnes amputées. L'objectif est que ce "gant sensitif" équipé de capteurs microtechniques miniaturisés renvoie les informations sensorielles directement au système nerveux du patient.

A terme, la création de prothèses aussi mobiles et sensibles qu'une main naturelle est visée. Un défi essentiel pour les scientifiques consiste à adapter et transposer des composants électroniques créés pour un support rigide sur un support souple et extrêmement mobile, note le professeur Lacour. Enfin, d'autres chercheurs du centre de neuroprothèse de l'Ecole polytechnique fédérale à Lausanne, veulent permettre aux paraplégiques de remarcher, grâce à l'implantation d'électrodes dans la moelle épinière, une alternative à la reformation de tissus nerveux.

Début des essais dans un an 

Selon le professeur Grégoire Courtine, directeur de la chaire en réparation de l'épine dorsale du centre de neuroprothèses, le mouvement est provoqué par stimulation électrique. Cette approche a permis d'obtenir en 2011 le premier mouvement volontaire chez un patient paraplégique américain, a expliqué le professeur Grégoire Courtine, selon l'agence ATS.  Les essais sur les souris ont montré que la stimulation électrique engendre aussi une amélioration des fonctions urinaires ainsi que du système immunitaire des paralysés, souligne le scientifique.

Le professeur Courtine est en train de mettre en place des essais cliniques en Suisse: "le but est qu'après un an d'entraînement avec une aide robotisée, le patient puisse marcher sans robot, les électrodes restant implantées à vie".  Le chercheur espère pouvoir démarrer les essais à l'hôpital universitaire zurichois de Blagrist dans un an.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Les étudiants en santé de l’Université de Franche-Comté soignent les nounours depuis 20 ans

L'Hôpital des Nounours accueille chaque année des enfants de moyenne et de grande section de maternelle, afin de leur faire découvrir le monde hospitalier et lutter contre l'effet blouse blanche et les craintes qui l’accompagnent. Cette année, cette action, fondée par l’ANEMF, est organisée par les étudiants en santé de l’université de Franche-Comté et fête ses 20 ans.

La Mutualité française Bourgogne-Franche-Comté rejoint le réseau ”Mon Espace Santé”

La Mutualité française Bourgogne-Franche-Comté rejoint le réseau régional "Mon Espace Santé" pour promouvoir le développement de solutions numériques en faveur d’un meilleur accès aux soins et d’une simplification de la prise en charge médicale pour tous, selon un communiqué de mardi 19 mars 2024.

Un nouveau conseil d’administration pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté

Renforcer la coordination entre les interventions des ARS et des élus locaux pour améliorer l’efficacité des politiques de santé sur les territoires : tels sont les objectifs de la loi 3DS, qui a transformé les conseils de surveillance des ARS en conseils d’administration. Le premier CA de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté a été installé le 8 mars 2024, à Dijon.

Emmanuel Macron annonce un projet de loi en avril pour une “aide à mourir”

Lors d’un entretien accordé à La Croix et Libération, le chef de l’État a annoncé dimanche 10 mars 2024 qu’un projet de loi permettant "une aide à mourir" sous "conditions strictes" serait présenté en avril en Conseil des ministre pour une première lecture en mai à l’Assemblée nationale. 

L’oeuf, est-il bon ou mauvais pour la santé ? Valentine Caput, diététicienne bisontine, répond…

L'OEIL DE LA DIET' • Chaque Français en consomme en moyenne 4 par semaine soit... 208 par an ! Et pourtant, l'oeuf fait souvent l'objet de points de vue divers et souvent erronés tant il est largement méconnu. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, fait le point sur les sur les bienfaits de la consommation d'oeufs de poule.

Problèmes d’hygiène : deux fast-food doivent fermer à Gray

Afin de protéger les consommateurs, les services de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations de Haute-Saône (DDETSPP) ont réalisé une opération de contrôles ciblés d’établissements de restauration rapide sur la commune de Gray. Deux enseignes sont soumises à une fermeture administrative, a-t-on appris vendredi 8 mars 2024.

CHU de Besançon : Evelyne Goyet, 77 ans, fête ses 10 ans de vie supplémentaires grâce à un coeur artificiel 

Après avoir hésité pendant près d’un an, Evelyne Goyet, une patiente du CHU en insuffisance cardiaque a finalement accepté l’implantation d’un cœur artificiel Heartmate 2. C’était en 2013. Dix ans plus tard, à 77 ans, elle est en pleine forme, heureuse d’être la grand-mère de ses trois petits enfants qu’elle a pu voir naître…

Soins dans l’Arc jurassien franco-suisse : une baisse du nombre de médecins du côté français

Dans le cadre d’un cycle de travail sur la santé, l’Observatoire statistique transfrontalier de l'Arc jurassien (OSTAJ) a publié le 27 février 2024 une nouvelle étude consacrée à l’offre de soins sur le territoire. Les chiffres reflètent particulièrement des tendances démographiques et structurelles différentes de part et d'autre de la frontière.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.51
légère pluie
le 28/03 à 9h00
Vent
7.26 m/s
Pression
997 hPa
Humidité
89 %