Diatonic : "Notre région est l’une des pires de France pour la découverte du diabète"

Publié le 16/11/2013 - 13:12
Mis à jour le 15/04/2019 - 15:56

Le 14 novembre est, depuis 2007, la Journée mondiale du diabète. Objectif : « favoriser une meilleure prise en compte et prévention de cette maladie chronique » selon Sarah Buré, présidente de l’association Diatonic, « car notre région est l’une des pires de France pour la découverte tardive du diabète ». A Besançon, le rendez-vous est fixé le samedi 16 novembre.

Quel est l'objectif de cette journée mondiale du diabète ?

Cette manifestation est destinée à favoriser une meilleure prise en compte et prévention de cette maladie chronique. Le diabète est l’une des principales causes de cécité, problèmes rénaux, cardiaques et amputation. Le diabète de l’enfant, de type 1 auto-immun, différent du diabète de type 2, est en augmentation préoccupante avec une prévalence ayant doublé les dix dernières années et touchant de plus en plus de jeunes enfants de moins de cinq ans.

Nous savons aussi que notre région est l’une des pires régions de France pour la découverte tardive du diabète chez l’enfant donc nous voulons faire passer le message sur les signes du diabète : un enfant qui recommence à faire pipi au lit ou bien ses couches commencent à déborder peut avoir un diabète.

Que va-t-on y trouver ?

Le matin, il y aura une conférence sur les actualités sur la recherche dans le diabète de type 1 avec le professeur Michel Pinget (Responsable de la structure d'Endocrinologie, Diabète, Nutrition et Addictologie, Hôpital Civil Strasbourg et Président du Centre européen d'étude du diabète) suivi d’une intervention sur la campagne Aide aux jeunes diabétiques (AJD) « diabète enfants /adolescents » pour la prévention de l’acidocétose à la découverte du diabète, en Franche Comté avec le docteur Am Bertrand (pédiatre diabétologue, CHU Besançon).

Pendant ce temps, tous les enfants seront invités à participer aux ateliers de loisirs créatifs. Un repas est prévu sur place. L’après-midi est consacré aux tables rondes sur la vie de famille et le diabète, le sport et les vacances avec un enfant diabétique. Les enfants seront pris en charge par les Clowns de la Chiffogne de Montbéliard. Vers 17h30, nous allons défiler à travers la ville jusqu’à l’Hôtel de Ville avec des lumières bleues (couleurs officielle de la Journée).

A qui cette journée est-elle adressée ?

La Journée du 16 novembre au Centre diocésain s’adresse à toutes les familles et les amis d’enfants diabétiques ainsi qu’aux professionnels de santé. Bien sûr, le défilé est ouvert à tous car le diabète peut toucher tout le monde. Il y aura un groupe de batucada (danse) qui nous accompagnera tout en rythme ; cela devrait être très animé!

Quel est le rôle de votre association, Diatonic ?

Notre rôle est de créer des liens et partager les expériences en organisant des rencontres et des sorties pour les adhérents. C'est aussi d'aider les enfants à mieux vivre leur diabète en se rendant compte qu’ils ne sont pas seuls à confronter cette maladie au quotidien. Notre but est également de favoriser les échanges entre les familles, l’hôpital et les pouvoirs publics et défendre les intérêts des enfants (soins, scolarité, insertion professionnelle). Enfin, notre objectif est de soutenir la recherche en organisant des actions pour communiquer sur la maladie.

Le diabète touche quel(s) type(s) de personne ?

Le diabète de type 1 peut toucher tout le monde, enfant et adulte. Il peut se déclencher à tout âge. Son apparition n’est pas liée à l’alimentation ou au surpoids.

Comme soigne-t-on le diabète ?

On ne peut pas le guérir. Il faut administrer au quotidien, souvent à chaque repas, de l’insuline, soit par injections, soit par une pompe à insuline. Il n’y a pas de cachets pour le diabète de type 1. Sans l’insuline, le taux de sucre monte et c’est très dangereux. Pour une personne diabétique, une augmentation du taux de sucre s’appelle une hyper-glycémie. Une baisse du taux de sucre peut arriver si l’on prend trop d’insuline et en cas d’activité physique. Ceci s’appelle une hypo-glycémie. C’est très contraignant pour un enfant qui doit être surveillé régulièrement pour essayer d’éviter ces fluctuations. Pour contrôler, il faut piquer le bout d’un doigt et analyser une goutte de sang avec un lecteur de glycémie.

En Franche-Comté, combien de personnes sont touchées par cette maladie ?

Le diabète de l’enfant, de type 1 auto-immun, différent du diabète de type 2, est en augmentation préoccupante avec une prévalence ayant doublé les dix dernières années et touchant de plus en plus de jeunes enfants de moins de 5 ans.

En France, l’incidence augmente de 3.3% par an chez les moins de 15 ans, cette augmentation étant plus importante chez les enfants de moins de 5 ans. En 2010, La CNAMTS enregistrait 1992 nouveaux cas de diabète de type 1 chez les enfants de moins de 15 ans. En Franche Comté, on estime à plus de 200 le nombre d’enfants atteints de diabète de type 1 dont 35-40 nouveaux cas par an (enfants et adolescents jusqu’à 17 ans révolus).

Prochains rendez-vous ?

Le 8 décembre prochain nous nous retrouverons au Marché de Noël de Montbéliard pour faire notre rencontre festive. L’an prochain, nous espérons emmener tous membres de l’association à Nigloland pour Halloween. Entre temps, nous aurons des petites sorties locales, peut-être une journée ski aux Fourgs ou à Métabief, une sortie patinoire, une sortie bowling/karting à Chateaufarine.

Infos pratiques :

  • Pour rejoindre l’association il faut contacter Sarah Buré à diatonic@laposte.net.
  • On peut aussi faire des reçus fiscaux pour ceux qui souhaiteraient faire un don pour soutenir nos actions.
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