On se souvient combien la négociation autour du financement de la première tranche de la branche-est du TGV Rhin-Rhône a été fastidieuse. Il fallait réunir plus de deux milliards d’euros pour lancer le chantier en juillet 2006. Les collectivités franc-comtoises y ont contribué à hauteur de 316 millions d’euros et les collectivités alsaciennes de 206 millions (encadré). Ce que personne ne voulait voir à l’époque c’est que ce financement ne concernait que la partie Villers-les-Pots, près de Dijon, jusqu’à Petit-Croix, dans le Territoire de Belfort. Les deux bouts de la ligne, jusqu’à Dijon à l’ouest et jusqu’à Mulhouse à l’est, ne sont pas couverts par les 2,312 milliards.
604 millions jusqu’à Mulhouse, 225 jusqu’à Dijon…
Cela dit personne n’a jamais évoqué le problème délicat du financement. Se fera-t-il selon la même clé de répartition que la première phase ? Impossible puisque dès à présent l’Europe a décliné toute nouvelle participation. Jacques Barrot, vice-président de
La position « critiquable » de l’Europe
Le propos a le mérite d’être clair et les réactions immédiates. « La position de M. Barrot de ne pas financer d’ici 2013 l’achèvement de la branche-est du TGV Rhin-Rhône est critiquable à deux titres. Premièrement, la somme en jeu pour l’Europe est extrêmement faible : de l’ordre de 50 millions d’euros pour le tronçon Belfort-Mulhouse. Deuxièmement, la qualité de la desserte TGV des agglomérations de Besançon et de Belfort-Montbéliard serait affectée par l’absence de réalisation complète de la branche-est », s’est empressé de réagir François Rebsamen, président de l’Association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée.
Autant dire que le comité des financeurs qui doit avoir lieu avant l’été ne sera pas de tout repos.