En Bourgogne Franche-Comté, 'il manque 150 à 250 médecins urgentistes'

Publié le 04/04/2018 - 16:59
Mis à jour le 06/04/2018 - 09:15

Les urgences de nuit de Clamecy, dans la Nièvre, ou celles de Tonnerre, dans l’Yonne, qui manquent de médecins, ne fermeront pas comme le craignaient les habitants mais elles seront réorganisées, a annoncé mercredi 4 avril 2018 l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté.

 ©
©

Ces établissements devront s'organiser avant l'été "pour fonctionner entre 20 heures et 8 heures du matin avec un seul médecin urgentiste et assurer à la fois les sorties SMUR (service mobile d'urgence et de réanimation) et l'accueil des quelques patients", a indiqué le directeur général de l'ARS, Pierre Pribile, lors d'une conférence de presse. En cas d'intervention du SMUR, un médecin d'astreinte viendra assurer l'accueil aux urgences, a-t-il précisé.

Les élus de Clamecy attendent une réunion avec l'ARS

La crainte d'une fermeture du service des urgences de nuit à Clamecy avait conduit 35 maires à remettre leur démission fin février au préfet, qui n'a pas donné suite pour l'instant. Quelque 200 manifestants, inquiets de la désertification médicale, avaient chahuté la ministre de la Santé Agnès Buzyn lors d'une visite dans la Nièvre le 1er mars. Les élus attendent désormais une réunion avec l'ARS prévue pour le 12 avril.

"Il manque 150 à 250 médecins urgentistes en Bourgogne Franche-Comté"

Dans la région, "il manque 150 à 250 médecins urgentistes pour faire fonctionner le système tel qu'il existe", a expliqué Pierre Pribile, ajoutant que la formation de 25 médecins urgentistes par an était en cours, mais prend du temps. Au niveau du groupement hospitalier de territoire Sud Yonne Haut-Nivernais, dont dépendent les établissements de Clamecy et de Tonnerre, il manque même 37 professionnels sur 67.

"Aujourd'hui on a presque une chance sur deux de tomber sur un médecin qui a commencé à faire des heures supplémentaires ou sur un médecin intérimaire", a poursuivi le responsable. "L'enjeu, c'est la qualité des soins." Selon une ébauche du projet régional de santé, qui doit être adopté en juin, six structures d'urgences ont une activité inférieure à 11 500 passages annuels dans la région : Clamecy, Decize (Nièvre), Gray (Haute-Saône), Tonnerre, Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) et Saint-Claude (Jura).

Infos +

"Dans aucun de ces sites, il n'est question de supprimer des services d'urgences, il est question des les organiser autrement", a insisté mercredi le directeur de l'ARS, qui prévoit aussi de regrouper des centres de régulation des appels téléphoniques ou encore d'intensifier le recours aux hélicoptères.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Cernés par le sucre ? Valentine Caput fait le point sur la présence du sucre dans les produits

Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient de livrer ses conclusions concernant l’utilisation de sucres ou de produits sucrants dans quelques 54.000 produits alimentaires transformés de consommation courante. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats pour le moins vertigineux...

Pour une “école promotrice de santé”, les académies de Bourgogne Franche-Comté et l’ARS signent une convention

Pour renforcer la coordination entre ARS et rectorats de la région académique, au service de la santé des élèves de Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique et de l’académie de Besançon, Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, et Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS, ont signé une convention de partenariat, ce lundi 15 avril, à Dijon, dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.09
partiellement nuageux
le 23/04 à 9h00
Vent
4.23 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
73 %