Enquête sur deux morts suspectes à la clinique de Montbéliard

Publié le 02/07/2014 - 08:48
Mis à jour le 02/07/2014 - 09:09

Des investigations sont en cours sur deux morts suspectes et des incidents à la clinique de Montbéliard, dont l’Agence régionale de santé (ARS) a décidé de prolonger la fermeture du service de gynécologie-obstétrique, a-t-on appris mardi 1er juillet de source judiciaire. L’ARS a prolongé lundi la suspension de l’autorisation de cette clinique du groupe Kapa santé d’exercer des soins de gynécologie-obstétrique, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

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Quatre informations judiciaires, deux pour "homicide involontaire" et deux pour "blessures involontaires", ont été ouvertes par le parquet de la ville entre 2011 et 2013, après des incidents suspects et deux décès survenus lors d'opérations, a indiqué à l'AFP la procureure Thérèse Brunisso.

En avril 2012, une patiente est décédée d'une hémorragie interne provoquée par la section de son artère utérine, après un accouchement par césarienne dans cette clinique, a précisé le parquet, qui a ouvert une information judiciaire en 2013. Des expertises sont en cours pour déterminer d'éventuelles responsabilités. Dans cette affaire, des sanctions disciplinaires avaient été prises à l'encontre d'un gynécologue et d'un médecin anesthésiste, mis en cause pour défaut de surveillance de la patiente.

Le 11 avril 2012, un enfant est décédé à la naissance dans la même clinique. S'interrogeant sur un éventuel dysfonctionnement, ses parents ont déposé plainte en avril 2014 et le parquet a ouvert une information judiciaire.

Deux autres informations judiciaires ont été ouvertes en 2011 et 2013 après des ablations de l'utérus (hystérectomie) qui avaient entraîné de graves lésions de l'appareil urinaire chez deux patientes. Pour la première de ces opérations, pratiquée en octobre 2010, un urologue a été mis en examen et un gynécologue-obstétricien de 60 ans, qui était également intervenu pour la césarienne de la patiente décédée, s'est suicidé avant que sa mise en examen lui soit notifiée. Deux autres plaintes pour des faits similaires ont été déposées, mais classées en raison de leur ancienneté.

"Au-delà de la responsabilité personnelle des médecins éventuellement mis en cause, le juge d'instruction s'interroge sur l'organisation du service, l'organisation des astreintes et la transmission des informations entre le personnel médical et paramédical, ainsi que celle entre la clinique et le centre hospitalier de Belfort-Montbéliard lorsque les patients étaient transférés", a déclaré Mme Brunisso.

(Source : AFP)
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