Entrée de Dongfeng et de l'Etat au capital de PSA Peugeot Citroën : les réactions

Publié le 19/02/2014 - 10:07
Mis à jour le 17/04/2019 - 10:24

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’Economie, député du Doubs, Pierre Moscovici, ont réagi ce mercredi 19 février 2013 à l’annonce de l’entrée du constructeur chinois Dongfeng et de l’Etat français au capital de PSA Peugeot Citroën.

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Une "opération stratégique majeure" pour Ayrault

Jean-Marc Ayrault a qualifié mercredi de "majeure", dans un communiqué, l'"opération stratégique" à laquelle s'associe l'Etat en entrant dans le capital de PSA, un "acte de responsabilité" qui appelle "une exemplarité du groupe au bénéfice de l'attractivité et de l'emploi en France."
"C'est une opération stratégique majeure pour le développement du groupe PSA Peugeot Citroën, à laquelle l'Etat s'associe comme partenaire de long terme. C'est aussi un acte de responsabilité de l'Etat vis-à-vis d'une des principales filières industrielles du pays. Il appelle naturellement une
exemplarité du groupe au bénéfice de l'activité et de l'emploi en France", a déclaré le Premier ministre, cité par un communiqué de Matignon.
L'État s'est engagé au capital de PSA à hauteur de 800 millions d'euros, conjointement avec le constructeur chinois Dongfeng, dans le cadre de son augmentation de capital d'un montant global de 3 milliards d'euros. Les deux "sauveurs" du groupe, en difficulté chronique, se retrouveront au même niveau que la famille Peugeot, actionnaire historique, désormais à parité à 14% chacun.

En entrant dans le capital du constructeur automobile, le gouvernement entend participer "activement à sa gouvernance", précise Matignon, avant de rappeler que cette opération doit être soumise à la prochaine Assemblée générale des actionnaires de PSA Peugeot Citroën.

"L'Etat confirme ainsi, à travers l'action de Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, et d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, sa capacité à agir en investisseur, actionnaire et partenaire de référence, pour accompagner le développement de grandes entreprises françaises", ajoute le communiqué.

"Pas de fermeture d'usine en France" de l'Etat pour Moscovici

Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a justifié un "investissement avisé et stratégique" de l'État dans PSA, et rappelé l'engagement du constructeur à ce qu'il n'y ait "pas de fermeture d'usine" en France.
"Il y a des engagements qui ont été pris par PSA en France. (...) Il y a un accord industriel qui implique qu'il n'y aura pas de fermeture d'usine, un million de véhicules produits en France d'ici 2016, des investissements à hauteur de 1,5 milliard d'euros et 75% de la recherche et développement de PSA qui va rester en France", a-t-il expliqué sur RTL.
"Ce que nous avons voulu faire, c'est assurer la pérennité de PSA, la solidité financière d'une entreprise qui a connu des difficultés, dans un partenariat qui va ouvrir de nouveaux marchés, notamment le marché chinois", a-t-il ajouté.
"Nous sommes là pour durer, nous sommes un actionnaire stable et qui n'a pas vocation à être dormant. Nous allons défendre les intérêts stratégique de la France", a assuré M. Moscovici.
Un accord, signé fin octobre 2013 entre la direction et des syndicats de PSA, prévoit le maintien des sites du constructeur en France d'ici à 2016 et une augmentation de la production, en échange d'une modération salariale et d'une plus grande flexibilité dans l'organisation du temps de travail.

"Une volonté d’ancrage sur le territoire national" pour Martial Bourquin

Le sénateur-maire PS d'Audincourt Martial Bourquin a estimé que cette intervention étatique est "d’autant plus importante qu’elle se présente comme une volonté d’ancrage sur le territoire national".

Il tient à rappelons que l’entreprise PSA a conservé des implantations françaises substantielles en France avec plus de 44% des actifs sur le territoire contrairement à son principal concurrent Renault. "Les Français sont fortement attachés à cette empreinte nationale et l’Etat doit garantir la poursuite dans cette voie".

"Ce développement au sein du système de la mondialisation devenu inéluctable ne doit pas se traduire par des pertes d’emplois en France ou des fuites de capacités d’innovation. PSA demeure le premier déposant de brevets dans l’Hexagone, ce qui laisse entrevoir toutes les capacités d’évolution de ce groupe", souligne M. Bourquin.

"En tant que parlementaire, je serai extrêmement vigilant à ce que cet accord officiel qui intervient quelques semaines avant la prise de fonction de Monsieur Carlos Tavarès en tant que Président Directeur général du groupe ne remette pas en cause l’emploi en France ainsi que l’engagement pris du maintien de 75% de la Recherche et Développement en France. Une attention toute particulière sera portée au site historique de Sochaux", a-t-il ajouté.

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