Eole : une pendulette pour redorer le blason des lycées professionnels

Publié le 21/06/2018 - 17:55
Mis à jour le 22/06/2018 - 11:14

Ce mercredi 20 juin 2018, le rectorat de Besançon a accueilli les professeurs et formateurs à l’origine du projet « Eole ». Leur idée ? Faire construire une « pendulette » aux élèves de filières professionnelles pour mettre en avant leur formation. 350 lycéens de toute l’Académie ont ainsi mis la main à la pâte pour présenter un produit, bientôt en vente au public… 

"Eole", c'est une petite pendulette haute d'une quarantaine de centimètres. Son design original affiche l'heure de façon "vagabonde" : les minutes sont indiquées sur l'arche supérieure, et les heures sur les trois disques : toutes les 60 minutes, la rotation des disques entraîne l'affichage de l'heure suivante.

Ce qui fait sa spécificité, outre son apparence peu commune ? Ce petit bijou de microtechnique a été fabriqué par les élèves des filières professionnelles de l'académie de Besançon, de A à Z, durant l'année.

Partage des tâches

Les 14 lycées de la région impliqués dans le projet se sont partagé les étapes de production : Besançon et Morteau étaient chargés de l'assemblage, quand les élèves du lycée Montciel à Lons-le-Saunier s'occupaient du budget. A Mouchard, on tournait les socles et à Morez, les lycéens découpaient au laser les pièces. Et les exemples se multiplient, les élèves se spécialisant en fonction de leur domaine de compétences.

150 pendulettes par an, plusieurs mises en vente

"Le principe de base était de mettre en valeur la filière professionnelle" explique M. Wilczak, professeur de construction à Morteau et co-pilote du projet, "en présentant un produit original et de qualité au public,  réalisé par les élèves eux-mêmes". 150 pendulettes, fruits de quatre ans de prototypages, devraient ainsi être construites chaque année. Plusieurs seront vendues durant les 24h du temps au musée du temps.

Faire travailler les élèves sur du concret

Et si l'intérêt est de se faire reconnaître du public, il est aussi pédagogique pour les élèves. "Au cours de l'année, ils travaillent sur des projets "poubelles", c'est-à-dire que leurs productions ne seront pas utilisées hors du lycée. Là, ils construisent quelque chose qui a une vraie utilité et qui est présentée et vendue à des gens extérieurs".

Cet exercice leur permettrait ainsi de "s'impliquer d'avantage sur le projet tout en se responsabilisant : ils doivent suivre de réelles contraintes et les erreurs ont un vrai impact" conclut le professeur.

Jean-François Chanet : "s'orienter vers les filières pro par choix, pas par dépit"

Cette initiative a été saluée par le recteur de l'Académie de Besançon, Jean-François Chanet, qui n'exclue pas d'élargir ce projet aux collégiens. Venu exprimer sa "fierté" devant le travail accompli, il rappelle que ce type de travail manuel, "souvent présenté comme destiné à ceux qui ratent, mobilise toutes les ressources de l'intelligence" ; et qu'un tel projet "donnera envie aux collégiens de s'orienter vers des filières professionnelles, non pas par dépit mais par choix."

Infos +

Les établissements impliqués dans le projet :

  • Lycée Edouard Belin (Vesoul),
  • Lycée Victor Bérard (Morez),
  • Lycée Denis Diderot (Bavilliers)
  • Lycée Raoul Follereau (Belfort),
  • Lycée Luxembourg (Vesoul),
  • Lycée Nelson Mandela (Audincourt),
  • Lycée Pierre Vernotte (Moirans-en-Montagne),
  • Lycée P-E Victor (Champagnole),
  • Lycée du Bois (Mouchard),
  • Lycée Henri Fertet (Gray),
  • Lycée Edgar Faure (Morteau),
  • Lycée Jules-Haag (Besançon),
  • Lycée Montciel (Lons-le-Saunier),
  • Lycée Les Huisselets (Montbéliard),
  • CFA de FC (Besançon). 
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

En Bourgogne-Franche-Comté, les loyers universitaires vont augmenter de 3,5%

Bénédicte Durand, la directrice du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), avait indiqué en février dernier au Parisien qu’une augmentation de 3,5 % était envisagée à la rentrée prochaine. Le conseil d’administration du Crous de Bourgogne-Franche-Comté a validé la décision jeudi 7 mars 2024…

L’université de Franche-Comté, un acteur majeur de l’alternance dans le supérieur

PUBLI-INFO • En accueillant près de 1 600 alternants sur l’année 2023-2024, l’université de Franche-Comté se positionne comme un acteur moteur de l’alternance dans l’enseignement supérieur. Elle collabore avec plus de 2 000 employeurs, et propose plus de 100 formations ouvertes à l’alternance, de bac+2 à bac+5, dans de nombreux secteurs professionnels.

Nouveau stage obligatoire en fin de seconde générale et technologique

A partir du 25 mars 2024, les élèves de seconde générale et technologique seront invités à rechercher un stage en milieu professionnel pour le mois de juin, sur la plateforme dédiée 1jeune1solution. D'ici là, l'espace est ouvert depuis le 6 mars 2024 à 14h00, pour les entreprises, associations et collectivités ayant des places à proposer. 

Où en est l’université de Franche-Comté en 2024, après 600 ans d’histoire ?

PUBLI-INFO • L'université de Franche-Comté fête en 2023/2024 ses 600 ans.
600 ans de transformation et de mutations, tant structurelles et sociales, d'échecs et de grandes réussites, de crises et de progrès, pendant lesquels l'université de franche-Comté n'a cessé d'être. Une université résiliente et adaptable qui, aujourd'hui, accueille chaque année près de 27000 étudiants et apprenants et plus de 2700 personnels sur 6 villes-campus. L'établissement est, plus que jamais, tourné vers l'avenir et accompagne ses étudiants face aux grands enjeux des transitions de notre société.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.19
nuageux
le 19/03 à 6h00
Vent
1.71 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
95 %