Il n’existe plus de groupe écologiste à l’Assemblée nationale depuis ce jeudi 19 mai 2016 puisque six parlementaires dont Eric Alauzet, député EELV du Doubs l’ont quitté. Résultat, les écologistes disparaissent de l’Assemblée nationale car pour qu’un groupe existe il doit y avoir 15 membres au minimum et suite aux démissions, le groupe n’a plus que 10 élus. Il n’a donc plus d’existence législative. Pour autant, les six députés verts n’ont pas rallié à proprement parler le parti socialiste, ils ont créé un nouveau groupe les "Socialistes Ecologistes Républicains".
Des divergences
Pour Eric Alauzet, député EELV du Doubs "ce départ est le résultat des divergences profondes entre les deux sensibilités représentées, d'une part, par François de Rugy, et, d'autre part, par Cécile Duflot". Les parlementaires verts ont décidé, pour "poursuivre leur travail et disposer de moyens matériels pour ce faire de rejoindre le groupe socialiste, républicain et citoyens (SRC)". Ce groupe comprend certes les socialistes mais aussi les frondeurs, dont fait d’ailleurs parti un autre député du Doubs, Barbara Romagnan. Et c'est dans ce groupe qu'ils ont crée les "Socialistes Ecologistes Républicains".
Un travail déjà entamé
Eric Alauzet avait déjà l’habitude de travailler avec les socialistes, il a d’ailleurs été élu sous une candidature commune EELV-PS. Malgré tout le député explique que la scission avec le groupe des écologistes à l’Assemblée nationale est né tout d’abord de "la sortie par surprise du gouvernement des ministres EELV en 2014, ce qui a cristallisé deux visions au sein du groupe écologiste". Pour autant un équilibre au sein du groupe avait été trouvé jusqu’à qu’il soit "remis en cause par la sensibilité réunie autour de Cécile Duflot, du fait du refus d’une coprésidence assurée par leur collègue Véronique Massonneau".
Il y a des avancées
Eric Alauzet rappelle que les verts étaient présents depuis le début du quinquennat auprès de François Hollande. Il est pense qu’il est "nécessaire aussi de souligner et de valoriser les avancées sociales, économiques, démocratique, et environnementales depuis 2012". "Il ne se reconnait plus dans un groupe qui perd trop d’énergie dans la critique systématiquement des décisions du gouvernement alors qu’il en faut tant pour aborder la complexité du monde et trouver des solutions réalistes" a confié dans son communiqué le député EELV du Doubs.
Cette rupture permettra à l’élu de "participer activement, comme il le fait depuis quatre ans, aux décisions même s'il ne cache pas ses désaccords avec le gouvernement".