Évian noie les derniers espoirs de Sochaux

Publié le 17/05/2014 - 23:44
Mis à jour le 19/05/2014 - 15:21

Evian-Thonon-Gaillard a sauvé sa peau en Ligue 1 et noyé les derniers espoirs de Sochaux, relégué, en remportant la +finale+ pour le maintien samedi 17 mai 2014 chez son adversaire direct (3-0), mettant un terme au fol espoir que les Sochaliens s’étaient offert depuis des mois.

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Sochaux relégué en L2

Cette +finale+ pour le maintien débouche sur la relégation du club le plus assidu de l'histoire de l'élite du championnat de France, 66 saisons confondus, comme un nouveau témoignage de l'évolution du football français. L'ETG lui, a crânement gagné le droit d'en disputer une quatrième l'an prochain.

Si Sochaux avait réussi ces deux dernières saisons à se sauver lors de la dernière journée, son formidable parcours depuis la 23e journée - 4e au classement sur cette période avant le match de samedi - n'aura cette fois-ci été qu'un vain combat.

Sochaux assomé dès la 8e minutes

En assommant les locaux d'une volée acrobatique magistrale dès la 8e minute, le joueur de l'ETG Daniel Wass a desserré l'étau étouffant de Bonal (1-0). Et le 2e but d'Angoula sur corner juste avant la mi-temps (2-0, 42e), a scellé les destinées de deux clubs aux trajectoires opposées.

Dans les rues de Sochaux, l'espoir était pourtant visible à tous les coins de rues, avec des commerces et des habitants habillés de jaune. Et dans le stade, plein comme un oeuf, l'ambiance a longtemps été à la hauteur de l'enjeu.

L'opposition de deux styles

La semaine, marquée par des échanges verbaux rappelant la boxe entre les deux entraîneurs Hervé Renard et Pascal Dupraz, avait fait monter la pression. Et les acteurs des deux camps ont livré un duel immense pour se sauver.

Après le but de Wass, et plus encore après celui d'Angoula, les vagues sochaliennes ont déferlé dans la moitié de terrain savoyarde, mais l'organisation sans faille des hommes de Dupraz a déjoué les offensives. Courageux, solidaires, organisés d'un côté, volontaires, offensifs et généreux de l'autre: les deux formations ont fait honneur à la L1.

Sur les bancs, entre Dupraz l'électrique et Renard l'élégant, ce sont aussi deux styles qui se sont affrontés, sans l'animosité que l'on pouvait supposer.

La réussite n'était pas sochalienne

Renard a joué son va-tout rapidement, faisant entrer un attaquant de plus, Bakambu, à la mi-temps. Plus fort encore, il a fait sortir le même Bakambu, maladroit et rétif, 25 minutes plus tard, pour le remplacer par Mayuka. Sur l'action qui suivit, la contre-attaque permettait à Wass de signer un doublé (3-0).

Les duels furent âpres sur le terrain et les chocs violents. Et comme souvent dans ces cas-là, les coups de pieds arrêtés jouèrent aussi leur rôle. Le 2e but savoyard, sur corner, est intervenu après une occasion sochalienne, également sur corner. La réussite, pour ce match décisif, n'était pas sochalienne.

Contout (47), Ayew (52), Sinkala (66) ont tout tenté lors d'un 2e acte à sens unique, en terme d'initiative.

La fable du maintien, que Renard avait réussi à instituer dans les esprits, n'était bien qu'une illusion. Et Dupraz pourra rappeler à Renard une autre fable, celle du lièvre et de la tortue: rien ne sert de courir, il faut partir à point.

(Source AFP)