Les relâchers de lynx approuvés par les Francs-Comtois

Publié le 04/06/2013 - 09:08
Mis à jour le 04/06/2013 - 15:26

Le centre de soins de faune sauvage jurassien Athénas avait carrément posé la question aux Francs-Comtois : peut-on relâcher dans la nature Vogna, le petit lynx recueilli par le centre en novembre dernier ? La réponse est oui à près de 84%. Mais avant que l’animal ne retrouve la liberté, il faut un ultime arbitrage des services de l’Etat.

15.545 réponses !

Près de 84% des 15.545 personnes qui ont répondu à cette consultation ont dit oui à la remise en liberté de Vogna, un jeune lynx de cinq mois abandonné par sa mère et recueilli en novembre 2012. Les personnes consultées ont également approuvé d'autres éventuels relâchers de lynx d'ici à 2016. Entre le 22 avril et le 23 mai 2013, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) a invité les Francs-Comtois à répondre à ce questionnaire. Seules 15% des avis exprimés étaient défavorables, a révélé la Dreal.

Cette consultation publique est l'une des étapes obligatoires pour obtenir de l'Etat l'autorisation de relâcher des lynx dans la nature. "L'Etat devrait prendre sa décision courant juin", a indiqué Sandrine Pivard, chef de service à la Dreal, saluant une "large mobilisation de la population".

Le Centre Athénas, le seul centre français de sauvegarde de la faune sauvage habilité et équipé pour accueillir des félidés, avait formulé une demande de dérogation triennale (2013-2016) après avoir recueilli Vogna en novembre 2012. "Toutes les communes de Franche-Comté ont été destinataires du questionnaire, pour nous cette consultation a valeur de référendum et elle nous conforte dans notre démarche", a déclaré Gilles Moyne, directeur du Centre Athénas.

Pour les partisans de la remise en liberté des lynx, "la sauvegarde globale de la biodiversité est prioritairement invoquée, ainsi que l'équilibre des écosystèmes", a précisé la Dreal après analyse du questionnaire.

Traditionnellement opposés au lynx, "Les chasseurs et le monde agricole ont également été consultés", souligne M. Moyne, tout en remarquant que "le pourcentage d'opposants est plus important dans le Jura (26%), où de récentes attaques de lynx, très ponctuelles, ont eu lieu". D'après la Dreal, les opposants au lynx craignent "les attaques d'élevage" et les atteintes à la sécurité publique, ainsi que "de voir diminuer (voire disparaître) les populations de chamois et de chevreuils".

(source : AFP)

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