Garde de nuit : les médecins libéraux veulent continuer leur service après minuit

Publié le 07/02/2015 - 08:50
Mis à jour le 07/02/2015 - 15:06

Après minuit, il ne sera bientôt plus possible de faire appel à un médecin de garde, excepté à Besançon où les services assurés par S.O.S Médecins seraient maintenus. L’Agence régionale de santé envisage en effet de supprimer les permanences en nuit profonde d’ici fin 2015.

 ©
©

Entre minuit et 8h du matin

"Les médecins libéraux veulent continuer à faire des gardes de nuit". La présidente de l’Union régionale des professionnels de santé et des médecins libéraux de Franche-Comté (URPS-ML) l’assure, après avoir réalisé une enquête auprès des 1125 généralistes de la région sur leur motivation. Plus de la moitié d’entre eux ont répondu (51%), dont 261 médecins du Doubs. Pour Christine Bertin-Belot, "cela montre leur intérêt".

7 médecins sur 10 assurent les permanences de façon volontaire

De plus, contrairement à l’idée reçue, ils se sont dits majoritairement favorables à la permanence des soins après minuit (les plus jeunes et les femmes médecins y compris). Sept médecins généralistes sur dix assureraient aujourd’hui cette mission en Franche-Comté sur la base du volontariat.

En cas d’arrêt de ces gardes, les services de régulation prendraient le relais décidant ou non du besoin d’une hospitalisation. Une situation qui pourrait poser problème dans les zones les plus reculées, où on aurait systématiquement recours à l’hospitalisation selon l’URPS. "Actuellement, lorsqu’un médecin sort durant la nuit, un cas sur deux nécessite une hospitalisation. Or, qu’est-ce que vont devenir ceux qui ne le nécessitent pas ?", s’interroge Pierre Bobey. L’engorgement des urgences pose en effet question, quand 80% des personnes y accèdant ne releverait pas aujourd'hui d'un caractère d'urgence.

À Besançon, on pourra toujours faire appel à S.O.S Médecins

Dans certains secteurs de Franche-Comté, la suppression des gardes de nuit profonde est déjà effective, comme dans le sud Jura. "Or, nous avons constaté une augmentation de 20% du recours aux ambulances dans ces secteurs." Le prétexte de faire des économies ne satisfait par l’URPS qui rappelle que le coût moyen de revient des urgences est de 350 euros, quand le forfait des médecins libéraux en nuit profonde (déplacement et acte) est de 180 euros. Il ne s’agirait toutefois pas de la même enveloppe budgétaire pour l’Agence régionale de santé, qui développe en parallèle les secours médicalisés par hélicoptère et qui projette d’implanter un SMUR à Maîche.

Cela pourrait aussi entraîner "la démobilisation des médecins sur les autres périodes de garde." La majorité des médecins enquêtés ne restant alors volontaire pour les gardes en soirée de 20h à minuit, que sous condition d’une revalorisation de cette astreinte (moins élevée que celle d’après minuit). Pour les médecins dont le secteur a déjà arrêté ces gardes, seuls 4% se diraient près à les reprendre. À Besançon, l'ARS a déjà confirmé vouloir conserver les services de S.O.S Médecins, qui dispose généralement de trois médecins en début de soirée et d'un médecin de permanence durant la nuit.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Pour une “école promotrice de santé”, les académies de Bourgogne Franche-Comté et l’ARS signent une convention

Pour renforcer la coordination entre ARS et rectorats de la région académique, au service de la santé des élèves de Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique et de l’académie de Besançon, Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, et Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS, ont signé une convention de partenariat, ce lundi 15 avril, à Dijon, dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé.

Numérique en santé : l’Europe consolide son soutien à la plateforme régionale eTICSS

Au cœur de la stratégie e-santé en Bourgogne Franche-Comté, eTICSS est l’outil clé de la transformation numérique des parcours de santé dans la région. Dans un communiqué daté du 3 avril 2024, la Région Bourgogne-Franche-Comté annonce avoir mobilisé 10,5 millions d'euros de financements européens pour la seconde phase du projet numérique.

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté se mobilise pour attirer et fidéliser les professionnels de santé

L’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté anime depuis un an, avec ses partenaires, un plan de mobilisation en faveur des métiers du social, du médico-social, et de la santé. Les mesures concrètes, de l’orientation à l’emploi, sont d’ores et déjà nombreuses. On fait le point.

Salon Bio&Co à Besançon : des voies s’élèvent face à des pratiques ”douteuses voire dangereuses”

Dans un communiqué du 25 mars 2024, le collectif ”à gauche citoyen !” souhaite mettre en garde la population contre la tenue du salon Bio&Co en avril prochain à Besançon. Dominique Voynet, secrétaire régionale EELV Franche-Comté, dénonce également plusieurs pratiques. Pourquoi ?

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.55
légère pluie
le 16/04 à 9h00
Vent
5.42 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
87 %