Intemporelles "Nozze di Figaro"

Publié le 03/12/2015 - 11:52
Mis à jour le 04/12/2015 - 19:24

On savait « Les Noces de Figaro » un très bel opéra, un des plus beaux de Mozart. La mise en scène moderne et décalée de « le Nozze di Figaro » le sert à merveille. Une chance pour le public de Besançon.

opéra

Loin des clichés de l'opéra pompeux et poussiéreux, l'opéra bouffe en quatre actes "le Nozze di Figaro" est en rupture avec les opéras "classiques". Il émane d'une coproduction de la co(opéra)tive qui rassemble Les 2 Scènes (scène nationale de Besançon), Le Théâtre Impérial de Compiègne (scène nationale de l’Oise en préfiguration), Le Bateau Feu (scène nationale Dunkerque) et Le Théâtre de Cornouaille (scène nationale de Quimper).

Ces scènes nationales ont créé le 15 avril 2014 un collectif de théâtres en s'engageant à produire dès 2015 un premier spectacle lyrique dans le but de faire vivre l’opéra partout en France pour plus d’une vingtaine de représentations. Et quel résultat !

Parfois déjanté, parfois piquant…

La mise en scène est vive et colorée, mais subtile. Les décors soignés, les costumes tout en couleur, la projection d'images mobiles en arrière-plan confèrent à cet opéra un rythme soutenu pour servir à merveille l'entrelacement de quiproquos dans lesquels se démènent sous nos yeux des personnages très drôles. Venant d'une autre époque, celle de Beaumarchais du XVIIIe, ils font écho à la société actuelle sur le thème universel du badinage amoureux traité avec un humour parfois déjanté, parfois piquant

Un pur divertissement

Sans renier pour autant la qualité et la justesse des voix et de la musique, l'impression est celle d'avoir assisté à une représentation théâtrale plus qu'à un opéra, et non l'inverse. Un pur divertissement au sens noble.  

Durant trois heures, le spectateur ne sait plus où donner de la tête. Un regard vers les mimiques des acteurs ? Un autre sur les décors en mouvement, les images qui défilent ? Ou bien se concentrer sur les personnages hors jeu, mais présents derrière des vitres ?  Mais il faut toujours garder un œil sur les surtitrages nécessaires pour ne pas se perdre au milieu des quiproquos et rebondissements.

On aimerait revoir cet opéra pour saisir tout ce qui, forcément nous échappe à la première représentation et simplement pour le plaisir de se régaler à nouveau de cette performance d'acteurs, chanteurs et musiciens. Un délicieux instant.

  • Prochaine représentation le vendredi 4 décembre 2015 à 20h au Théâtre Ledoux  de Besançon
  • 3h avec entracte
  • En italien, surtitré en français

Info +

 Le Nozze di Figaro

  • Opéra-bouffe en 4 actes
  • livret en italien de Lorenzo da Ponte
  • Inspiré de la comédie de Beaumarchais, La Folle Journée ou le Mariage de Figaro
  • La première représentation eut lieu le 1er mai 1786 au Burgtheater à Vienne
  • Direction musicale : Alexis Kossenko
  • Mise en scène : Galin Stoev
  • Scénographie : Alban Ho Van
  • Costumes : Delphine Brouard
  • Lumière : Elsa Revol

Acte I

Figaro, valet du comte Almaviva, et Susanna, soubrette de la comtesse, préparent leur mariage. Mais le comte a des vues sur la soubrette. Figaro n'est pas disposé à le laisser agir. Marcellina, gouvernante au service du comte, ayant prêté de l'argent à Figaro en échange d'une promesse de mariage est décidée à obliger celui-ci à respecter son engagement. Cherubino, page amoureux de toutes les femmes, surpris en train de faire la cour à Barbarina, fille du jardinier, est renvoyé par le comte. Celui-ci revient sur sa décision et le nomme officier avec ordre de rejoindre son régiment. Figaro vient demander l'autorisation d'épouser Susanna. Le comte temporise. 

Acte II

La comtesse se sent délaissée par son époux. Figaro et Susanna oeuvrent afin d'obtenir l'accord du comte pour leur mariage. Ils lui donnent des soupçons sur l'existence d'un amant de la comtesse. Cherubino est impliqué malgré lui dans l'action, mais parvient à s'échapper in extremis. Figaro réussit à contenir les soupçons du comte. Celui-ci diffère encore le mariage, suite à une intervention de Marcellina.

Acte III

N'ayant pas encore renoncé à Susanna, le comte finit par décider : Figaro doit payer, ou épouser Marcellina. Celle-ci reconnaît Figaro comme son fils. Des effusions s'ensuivent entre Marcellina, Bartolo - dont elle était la gouvernante -, Figaro et Susanna.?Cherubino est déguisé en femme pour échapper au comte. La comtesse et Susanna s'entendent : Susanna donnera un rendez-vous au comte et la comtesse ira à celui-ci. Les couples se présentent devant le comte qui annonce une fête pour le soir.

Acte IV

Barbarina excite involontairement la jalousie de Figaro, qui croit que Susanna a rendez-vous avec le comte. Celui-ci déclare sa flamme à la comtesse, déguisée en Susanna. Cherubino tente de séduire la comtesse en croyant qu'elle est Susanna. Figaro feint de croire qu'il fait la cour à la comtesse en sachant qu'elle est Susanna, ce qui lui attire quelques soufflets. Tout l'imbroglio se dénoue quand le comte, croyant avoir constaté l'infidélité de la comtesse, s'aperçoit qu'il n'en est rien. Les protagonistes, enfin réconciliés, participent tous aux réjouissances finales. 

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