Jean-Pierre Chevènement confie un "certain malaise" à avoir l'Arabie saoudite comme alliée

Publié le 24/09/2015 - 14:32
Mis à jour le 24/09/2015 - 14:32

L’ancien ministre et sénateur du Territore de Belfort, Jean-Pierre Chevènement, a
estimé à propos de la menace d’exécution qui pèse sur le jeune chiite Ali al-Nimr que la voix de la France « devrait s’exprimer de manière plus forte ». D’autres élus se sont également exprimés à ce sujet.

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La 133e décapitation

"Je pense qu'elle devrait s'exprimer de manière plus forte, il faut qu'elle soit efficace, car il y a évidemment un certain malaise que je ressens à avoir comme allié privilégié dans la région l'Arabie saoudite qui en sera à sa 133e décapitation depuis le début de l'année", a déclaré M. Chevènement sur France Inter. Aujourd'hui âgé de 21 ans, le jeune homme qui risque l'exécution, a été arrêté à 17 ans pour avoir manifesté contre les autorités.

L'Arabie saoudite "joue un rôle dans le monde entier pour propager une version ultra rigoriste de l'islam qui est le terreau d'un certain terrorisme. Donc il y a un peu de cohérence à mettre dans notre politique", a-t-il poursuivi. "Il n'y a pas de politique qui se fasse en dehors des réalités", a néanmoins ajouté M. Chevènement. "L'Arabie saoudite est une puissance considérable (...) il faut en tenir compte. Il faut que nous ayons un dialogue plus resserré avec les Saoudiens dans leur intérêt même et que nous arrivions à résoudre les conflits de la région".

Pas assez ferme face à la barbarie ?

François Hollande a demandé à l'Arabie saoudite, mercredi à Bruxelles, "de
renoncer à l'exécution" du jeune chiite Ali al-Nimr, "au nom de ce principe
essentiel que la peine de mort doit être abolie et que les exécutions doivent
être empêchées".

"@fhollande ne peut pas défendre les droits de l'homme à Paris et tout
oublier à Riyad ! La France doit agir", a écrit de son côté dans un tweet le
député-maire LR de Nice, Christian Estrosi.  Dans un communiqué, le PCF a appelé à "agir fermement pour sauver la vie d'Ali Al Nimr". "Au moment même où l'Arabie saoudite va présider la Commission des droits de l'homme de l'ONU, elle s'apprête à décapiter et crucifier un jeune homme de 21 ans (...). Le président français a +exhorté+ le monarque saoudien à renoncer à exécuter la peine, mais est-ce suffisant ?"

"On n'est pas assez ferme" vis-à-vis de l'Arabie saoudite, a également estimé jeudi sur iTELE la députée européenne Rachida Dati, qualifiant de
"barbarie" la menace de décapitation du jeune chiite.

(Source : AFP)

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