L’État et le chinois Dongfeng entrent dans le capital de PSA Peugeot-Citroën

Publié le 20/01/2014 - 09:48
Mis à jour le 17/04/2019 - 10:24

Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën a validé dimanche soir le principe d’une entrée au capital du groupe de son partenaire chinois Dongfeng et de l’Etat français. Chacun à hauteur de 15% à l’occasion d’une augmentation de 3 milliards du capital du constructeur automobile. Interrogé dimanche soir, le ministre Pierre Moscovici a déclaré que l’État resterait vigilant  vigilant pour que PSA “reste ce grand constructeur français”.

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L'Etat et Dongfeng devraient faire leur entrée dans le tour de table du premier constructeur automobile français. Plusieurs scénarios sont sur la table. Selon le Journal du dimanche, l'Etat et Dongfeng entreraient chacun à hauteur de 15%, tandis que "la famille Peugeot se contenterait d'une mise de 100 millions", le reste étant obtenu via un appel au marché. La famille contrôle aujourd'hui l'entreprise avec 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote.

Une source proche du dossier avait souligné avant la réunion du conseil que ce montant de 100 millions d'euros était proche de celui que la FFP,  la holding qui gère la participation familiale dans PSA, et qui est prêt à voir la part de la famille diluée.

500 à 800 millions d’euros pour l'Etat et Dongfeng

L'Etat et Dongfeng, avec qui PSA coopère déjà via trois usines en Chine, mettraient chacun au pot 500 à 800 millions d'euros. Les montants exacts dépendront de la part réservée au public et du cours de l'action, a précisé cette source.

La famille Peugeot pourrait perdre la tête du conseil de surveillance… 

Au passage, Thierry Peugeot pourrait perdre la tête du conseil de surveillance au profit de Louis Gallois, qui représente les intérêts de l'Etat à PSA, "ou de Jean-Louis Beffa, homme fort de la banque Lazard en Chine, et conseiller de Dongfeng sur le dossier", poursuit le journal. La famille contrôle aujourd'hui l'entreprise avec 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote.

Le titre PSA a fini vendredi la séance à 11,48 euros. A ce prix, l'ensemble du groupe est valorisé 4,1 milliards d’euros. Le Figaro a aussi fait état vendredi d'une visite en Chine du patron de l'Agence des participations de l'Etat (APE), pour "négocier les conditions de l'entrée concomitante de l'Etat français et de Dongfeng" au capital du constructeur français.

Pierre Moscovici : “L’État vigilant pour que PSA reste ce grand constructeur français”

Le gouvernement pourrait financer une telle opération par des recettes tirées de cessions de participations, a expliqué mardi François Hollande lors de sa conférence de presse. Le président de la République avait alors assuré que "si nous sommes sollicités, nous interviendrons".

"L'Etat est particulièrement vigilant, l'Etat se sent impliqué, et l'Etat fera tout, pèsera, pour que PSA reste ce grand constructeur français, et même trouve les moyens de son développement," a commenté de son côté le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, interrogé sur Radio J dimanche. "PSA restera français", a renchéri le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, invité du Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro.

Plus de détails le 19 février

PSA espère pouvoir présenter les grandes lignes d'un accord avec Dongfeng et l'Etat lors de la présentation de ses résultats annuels le 19 février, ajoute-t-on de source proche du dossier. Le groupe souhaite avoir bouclé le montage avant une visite du président chinois, attendu à Paris au printemps.

"Cash is king"

Officiellement, le constructeur se contente de rappeler qu'il étudie "des nouveaux projets de développement industriel et commercial avec différents partenaires, y compris Dongfeng Motor, ainsi qu'un projet d'augmentation de capital”.

Le numéro un automobile français a été ébranlé par l'effondrement depuis 2007 des ventes de voitures en Europe, son principal marché, et il souffre aussi de sa faible présence dans les marchés émergents ou sur des segments comme le low cost et le haut de gamme, plus porteurs.

Il a pris toute une série de mesures pour redresser la barre, dont un plan d'économies et de restructuration de ses activités dans l'Hexagone qui a débouché sur la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois en région parisienne. Il a également tenté de se rapprocher de l'américain General Motors, mais leur alliance n'a pas tenu.

Un nouveau patron : Carlos Tavares

Il a aussi bénéficié d'une garantie publique de 7 milliards d'euros pour sa banque et il va se doter d'un nouveau patron, Carlos Tavares, qui était jusqu'à cet été le numéro deux de Renault. Le successeur désigné de M. Varin, dans les faits déjà aux commandes, a indiqué vendredi aux syndicats qu'il se donnait "100 jours pour faire l'état des lieux". Fort de la devise "cash is king", il a déjà demandé un effort d'économies supplémentaire d'un milliard d'euros en interne. 

(avec AFP)

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