"La fin de vie n’est pas un sujet tabou"

Publié le 17/10/2014 - 09:56
Mis à jour le 17/10/2014 - 21:12

Organisé une fois par an, le rendez-vous du grand âge a réuni associations, professionnels et directeurs d’établissements oeuvrant pour les personnes âgées ce jeudi à Besançon. L’accompagnement de la fin de vie était au cœur des débats.

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Plus d’un million de personnes dépendantes selon l’Insee

C’est la Fédération nationale des associations et directeurs d’établissements et service pour personnes âgées (FNADEPA) qui est à l’origine de ce rendez-vous. L’objectif étant de rassembler et de mutualiser toutes les forces pour favoriser le mieux vivre des personnes dépendantes. Partant du constat que la population française vieillit, la Fédération a souhaité naturellement aborder la question de la prise en charge de la dépendance et à plus long terme, de la fin de vie.

Les personnes âgées prêtes à en parler

Si le sujet n’est pas forcément "glamour", il n’est pas non plus "tabou", comme le souligne le président de la FNADEPA Franche-Comté, Martial Parrenin. "Les personnes âgées sont souvent prête à en parler. Le mot clef autour de cette question est l’anticipation. La loi Leonetti le dit bien."

Tout le monde doit s’y préparer y compris l’entourage et les professionnels de santé qui y sont confrontés. "En Franche-Comté, des outils se mettent en place notamment dans les établissements, autour des groupes de parole, des analyses de la pratique ou encore des comités éthiques."

Vers plus d’accompagnement à domicile

Depuis une dizaine d’années, plusieurs actions ont aussi été engagées pour permettre un meilleur accompagnement au niveau local. Cela est passé par "l’évolution des établissements d’accueil, la professionnalisation des équipes et la médicalisation des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)". Mais Martial Parrenin le reconnaît, « il reste beaucoup à faire. Â» Tout en nuançant : "bien sûr, l’idée n’est pas d’accueillir toutes les personnes dépendantes dans nos établissements. Il n’y aurait d’abord pas assez de places et par ailleurs, certaines n’en ont pas l’envie. Il faut aussi développer une politique d’accompagnement à domicile."

L’hospitalisation à domicile (HAD) s’est notamment beaucoup développée. « Un peu partout en région, des équipes mobiles ont été mises en place dans les hôpitaux pour intervenir dans les lieux d’habitation des personnes dépendantes. Â» Le partenariat entre les établissements médicaux, la HAD et les équipes mobiles de soins palliatifs fait ainsi partie des belles avancées. Reste aujourd’hui à le renforcer. "La filière gériatrique est à affiner en Franche-Comté. Il y a encore également un trop grand fossé entre l’EHPAD et l’accompagnement à domicile", conclut Martial Parrenin.

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