Agrippés aux flancs du massif jurassien, fendant les forêts de sapins, se dressent les 118 m du tremplin de saut à skis de Chaux-Neuve, fierté de la petite commune de 250 habitants. Samedi et dimanche, quelque 10.000 spectateurs y sont attendus pour encourager leur champion olympique Jason Lamy-Chappuis, titré à Vancouver en 2010.
A écouter Fabrice Guy, premier champion olympique français de la discipline à Albertville en 1992, aujourd'hui technicien en charge du tremplin, l'épreuve de Chaux-Neuve "est (même) celle que préfèrent les skieurs français, mais aussi étrangers à cause de l'ambiance et du public, qui est le plus chaleureux du circuit".
L'avantage du site est notamment de permettre une pratique toute l'année. Le tremplin de Chaux-Neuve, récemment équipé d'un dispositif réfrigéré et d'herbe synthétique, est aussi praticable l'été, lorsque les athlètes s'affûtent sur la piste de ski à roulettes du stade des Tuffes (Jura).
"Les sportifs peuvent venir s'entraîner tout l'été sur ces différents équipements. Les résultats de l'hiver sont la résultante de l'entraînement à partir de mai", explique Vincent Jacquet, directeur du centre national de ski nordique (CNSNMM) de Prémanon, station située à une quarantaine de km au sud de la Chaux-Neuve.
Tremplins dans chaque village
L'établissement, centre national d'entraînement des équipes de France de combiné nordique, met également ces installations à disposition des athlètes étrangers, des clubs de ski et des écoles de la région."La fédération française de ski (FFS) a vite senti que la culture du combiné nordique était là, en Franche-Comté, où se trouvait déjà le CNSNMM et où les collectivités étaient prêtes à soutenir le nordique", analyse Nicolas Michaud, responsable du ski nordique à la FFS.