Le Premier ministre va dévoiler sa réforme en faveur des indépendants

Publié le 05/09/2017 - 08:26
Mis à jour le 05/09/2017 - 08:26

C’est chez un coiffeur de Dijon que le Premier ministre vient mettre en images cette réforme ce mardi 5 septembre 2017, avant d’en annoncer les mesures. A ses côtés, les ministres concernés: Gérald Darmanin (Budget et Comptes sociaux), Agnès Buzyn (Solidarités et Santé) et le secrétaire d’État Benjamin Griveaux (Économie).

Edouard Philippe ©Alexane Alfaro ©
Edouard Philippe ©Alexane Alfaro ©
  • Fin progressive du RSI, relèvement des plafonds de revenus des autoentrepreneurs, baisse des cotisations: Édouard Philippe dévoile mardi la réforme en faveur des travailleurs indépendants, qui traduit des engagements de campagne d'Emmanuel Macron.

Quelques jours après les ordonnances de la future loi travail, Édouard Philippe va dévoiler cet autre volet social qui concerne les plus de 6,6 millions de Français exerçant comme indépendants (professions libérales, autoentrepreneurs, artisans, commerçants, etc.). Promis par le candidat Macron, confirmé par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale, l'acte de décès du Régime social des indépendants (RSI) et son adossement au régime général, celui des salariés, doit voir son calendrier précisé.

La date de disparition au 1er janvier 2018, évoquée par l'exécutif ces derniers mois, est actée.

Mais les recommandations d'une mission confiée en juillet par le gouvernement à Dominique Giorgi poussent l'exécutif à agir progressivement, afin d'éviter "un deuxième accident industriel", après les ratés de la naissance du RSI. Créé en 2006, le régime avait été plombé par de nombreux dysfonctionnements (erreurs de calculs, retards...), apparus après une réforme de 2008 et la création d'un "interlocuteur social unique".

Qualifié de "catastrophe industrielle" par la Cour des comptes en 2012, le RSI se dit aujourd'hui "conscient qu'une réforme est nécessaire pour aller vers plus de qualité de service", mais souligne les "progrès" accomplis depuis 2013. Dans un communiqué lundi soir, la Confédération des PME (CPME) a redit tout le mal qu'elle pense du RSI, tout en rappelant qu'elle est "attachée à la prise en compte des caractéristiques des travailleurs indépendants dans la mise en place de leur futur régime de protection sociale".

"Ubérisation"

"Se contenter de les intégrer dans le régime général serait une erreur", souligne-t-elle, souhaitant qu'au final "les charges des travailleurs indépendants, à l'instar des charges patronales et salariales, baissent malgré l'augmentation prochaine de la CSG".

Autre grand pan de la réforme présentée mardi: ce que l'exécutif compte faire pour les autoentrepreneurs, rebaptisés officiellement "microentrepreneurs" depuis fin 2014. Plus d'1 million de Français en bénéficie actuellement. Né en 2009, ce statut simplifié d'entreprise permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux. Symbole de l'"ubérisation" autant vantée que décriée, la microentreprise avait été soutenue par Emmanuel Macron durant sa campagne. Quand les petites entreprises au statut classique dénoncent régulièrement une concurrence déloyale, le candidat élu avait proposé de doubler les plafonds de revenus sous lesquels un travailleur peut bénéficier du statut.

Actuellement fixés à 33.100 euros pour les prestations de services et 82.800 euros pour les activités commerciales, ils passeraient ainsi à 66.200 et 165.600 euros respectivement. Benjamin Griveaux et son ministre de tutelle Bruno Le Maire ont tous les deux confirmé en août que l'exécutif s'apprêtait à doubler ces plafonds.

Troisième grand volet de la réforme: la compensation de la hausse de 1,7 point de la CSG, qui touchera mécaniquement aussi les indépendants. Les salariés vont eux bénéficier d'une baisse de 3,15 points de leurs cotisations employés sur la maladie et le chômage. Mais les indépendants ne payant pas de cotisations chômage, la baisse en ce qui les concerne devrait porter sur leurs cotisations maladie et famille.

  • Selon Les Échos et Le Figaro, la hausse de la CSG serait intégralement compensée, avec en plus un coup de pouce qui atteindrait 100 millions d'euros. Et serait ciblée sur les 75% d'indépendants les plus modestes. Les autres 25% ne seront pas compensés à hauteur de la hausse de la CSG.
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

La CCI Saône Doubs encourage les entreprises locales à prendre des élèves secondes en stage

La Chambre des Commerces et de l'Industrie Saône - Doubs propose aux entreprises du territoire d'envoyer par le biais du site 1jeune1solution des offres de stage pour la période du 17 au 28 juin. Cette plateforme permet de répertorier les offres des entreprises, associations ou d'autres organismes où les élèves peuvent candidater.

Qui sont les travailleurs indépendants en Franche-Comté ?

Depuis novembre 2022, le nombre de travailleurs indépendants (TI) n’a cessé d’augmenter en Franche-Comté avec un rythme moins soutenu qu’en 2021, selon les dernières donnés de l'Urssaf Franche-Comté. La région compte désormais 59.500 indépendants dont 27.900 travailleurs indépendants classiques et 31.600 auto-entrepreneurs (AE).

En 2024, le salon Micronora fêtera ses 75 ans, ”l’heure du renouveau”

Thierry Bisiaux, président de Micronora et Fanny Chauvin, directrice de Micronora ont présenté mardi 26 avril 2024 la prochaine édition du salon des microtechniques Micronora qui se tiendra du 24 au 27 septembre à Micropolis à Besançon. Le thème de cette année : les microtechniques intelligentes. Déjà 90% des espaces exposants sont réservés…

Pour une “école promotrice de santé”, les académies de Bourgogne Franche-Comté et l’ARS signent une convention

Pour renforcer la coordination entre ARS et rectorats de la région académique, au service de la santé des élèves de Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique et de l’académie de Besançon, Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, et Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS, ont signé une convention de partenariat, ce lundi 15 avril, à Dijon, dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé.

Une quarantaine d’élèves du lycée Pergaud en voyage à Espagne…

Quarante-neuf élèves du lycée Pergaud de Besançon ont participé à un voyage culturel et linguistique à Valencia en Espagne du 7 au 12 avril 2024. Les élèves émanant de la section européenne espagnol et des classes technologiques ST2S, ont été accompagnés par leurs professeures Mesdames Mougenot, Lallemand, Jeanningros et Ferreira-Lopes.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.39
légère pluie
le 18/04 à 9h00
Vent
3 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
78 %