Le viticulteur qui ne voulait pas traiter ses ceps rejugé mercredi

Publié le 04/11/2014 - 07:12
Mis à jour le 04/11/2014 - 09:20

Son cas avait ébranlé le monde du vin: un viticulteur bio de Côte-d’Or, condamné en avril à une amende pour avoir refusé de traiter ses vignes contre une maladie, la flavescence dorée, comparaît mercredi devant la cour d’appel de Dijon.Il encourt une peine de six mois d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.

Erigé en symbole par certains écologistes, Emmanuel Giboulot, qui pratique la biodynamie depuis les années 1970 sur ses parcelles, avait été condamné par le tribunal correctionnel de Dijon à une amende de 1.000 euros, dont la moitié avec sursis. Dès l'annonce de sa condamnation, il avait annoncé qu'il ferait appel.

Rappel des faits

L'affaire avait débuté au printemps 2013 avec la découverte de foyers de flavescence dorée - maladie mortelle pour la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle - près de Beaune, qui avait conduit le préfet à imposer de traiter tous les vignobles du département.

Mais Emmanuel Giboulot avait refusé de traiter les dix hectares qu'il exploite en Côte-de-Beaune et Haute-Côte-de-Nuits. Même à la pyréthrine, pesticide naturel autorisé dans la filière bio. Après un contrôle en juillet de la Direction régionale de l'agriculture, il avait été convoqué devant la justice.

Appuyé par un comité de soutien, qui comme lors des précédentes audiences a prévu de se réunir mercredi devant la cour d'appel, M. Giboulot a cependant suscité la polémique dans la profession, dont les instances se sont désolidarisées de lui.

Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne avait rappelé en avril "qu'à ce jour, il n'existe, hélas, aucune alternative pour lutter contre cette maladie très épidémique et mortelle pour la vigne", assurant que "la volonté de l'ensemble des acteurs impliqués (était) de réduire au minimum le nombre de traitements insecticides, ainsi que la surface concernée".

Apparue en 1949 en Armagnac (sud-ouest), la flavescence dorée touche presque tout le vignoble français, après s'être fortement développée depuis une dizaine d'années, selon les autorités sanitaires. Un important foyer avait été découvert en Saône-et-Loire en 2011, entraînant en Bourgogne l'arrachage de 11 hectares de vignes en 2012, puis de 0,2 ha en 2013.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Éco-quartier : le tribunal administratif rejette le recours introduit par Les Jardins des Vaîtes

L’association demandait l’annulation de la décision par laquelle la présidente de Grand Besançon Métropole a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communautaire l’abrogation partielle du plan local d’urbanisme de la commune de Besançon, a-t-on appris jeudi 11 avril 2024.

Maltraitance animale dénoncée par L214 : un employé d’abattoir condamné à du sursis dans l’Yonne

Un employé d'un élevage de porcs de l'Yonne a été condamné jeudi 11 avril 2024 à 1.000 euros d'amende avec sursis pour "mauvais traitement envers un animal" après la dénonciation par l'association L214 de "sévices" incluant l'agonie d'une truie assommée à coups de masse.

Daval : le procureur requiert la relaxe pour les faits de dénonciation calomnieuse

Lors du procès pour dénonciation calomnieuse de Jonathan Daval, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à l’encontre de son ancienne belle-famille, le procureur de la république Étienne Manteaux a finalement requis la relaxe mercredi 10 avril 2024 au tribunal correctionnel de Besançon. 

Renforts pour la justice : combien de recrutements supplémentaires pour Besançon d’ici 2027 ?

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux et ministre de la Justice, s’est rendu au tribunal judiciaire d’Annecy le 28 mars 2024 pour dévoiler la répartition des effectifs supplémentaires au sein de chaque cour d’appel et de chaque tribunal judiciaire. À Besançon, 21 effectifs supplémentaires sont prévus entre le tribunal judiciaire et la cour d'appel.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.89
légères chutes de neige
le 18/04 à 6h00
Vent
1.57 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
93 %