Législative test dans le Doubs: le FN en tête affrontera le PS au 2e tour

Publié le 02/02/2015 - 10:09
Mis à jour le 16/04/2019 - 10:37

Avec 32,6% des suffrages, le FN est arrivé dimanche dans le Doubs en tête de la législative partielle de la 4e circonscription du Doubs, vue comme un test avant les départementales. Il affrontera au second tour un candidat PS (28,85%) qui espère désormais bénéficier d’un front républicain pour le contrer.

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BILAN

L'UMP, dont le candidat a été éliminé en dépit du soutien de l'UDI et de l'absence de concurrence du MoDem, a annoncé qu'elle ne ferait pas connaître sa position avant un bureau politique prévu mardi.
Dimanche soir, l'ancien ministre UMP Dominique Bussereau a appelé à voter PS pour barrer la route au FN.
"Fondateur de l'@ump, rassemblement de la droite et du centre, en cas de duel @partisocialiste @FN_officiel, je vote PS pour battre le FN", a tweeté le député de Charente-Maritime.

De son côté, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a appelé à voter pour le candidat du PS, afin que l'ancien siège de Pierre Moscovici devenu commissaire européen ne tombe pas aux mains du FN.
L'eurodéputée frontiste Sophie Montel est arrivée en tête avec 32,6% des suffrages exprimés, devant le socialiste Frédéric Barbier (28,85%), en recul de 12 points par rapport au score réalisé en 2012 par Pierre Moscovici.
La forte abstention, autour de 60,4%, dans cette circonscription ouvrière a pénalisé le candidat de l'UMP, Charles Demouge, qui n'a rassemblé que 26,54% de suffrages.

Appel à l'unité face au FN

Sophie Montel s'est dite "très satisfaite". "Ce résultat confirme notre bon ancrage" dans cette circonscription, a-t-elle estimé, après avoir totalisé 36% des voix aux européennes de 2014.

Désormais elle espère permettre à l'extrême droite de conquérir au deuxième tour un troisième siège à l'Assemblée nationale."C'est une bonne nouvelle que nous ayons le PS en face de nous car une partie des personnes qui ont voté UMP pourraient nous rejoindre", a-t-elle encore affirmé.

Le candidat PS a lui appelé les électeurs de tous bords "à l'unité, celle que nous avons connue le 11 janvier autour des valeurs de la République", pour que "la démocratie l'emporte" dimanche prochain face au FN.

Pour le Premier ministre Manuel Valls, Frédéric Barbier est "désormais le candidat de tous les républicains". Et le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a exhorté l'UMP à adopter "une position claire et sans ambiguïté" pour le second tour.
Mais le candidat UMP éliminé, Charles Demouge, est resté silencieux dimanche soir, renvoyant au bureau politique de sa formation prévu mardi. Durant sa campagne, il avait laissé entendre qu'il était favorable à un front contre le FN. "Si ces résultats se confirment, ils marquent d'abord la confirmation d'un enracinement du FN. Ensuite, ils montrent une remobilisation de l'électorat socialiste", a commenté Bernard Sananès, président de l'institut de sondages CSA.

Le regain de popularité de l'exécutif après les attentats de janvier pouvait constituer un motif d'espoir pour le candidat socialiste Frédéric Barbier, après une série de treize défaites consécutives pour le PS lors de législatives partielles depuis 2012.

L'échec de l'UMP

L'échec de son rival de droite Charles Demouge "pose une question pour l'UMP: visiblement pour beaucoup d'électeurs, elle n'est pas l'alternative à l'exécutif. L'alternative aujourd'hui pour beaucoup d'électeurs, y compris des électeurs de droite, c'est le FN", a commenté Bernard Sananès.

Frédéric Barbier, 54 ans, ancien cadre d'Électricité Réseau Distribution France (ERDF) faisait face à quatre autres candidats de gauche au premier tour (EELV, Front de gauche, LO, communiste), sur treize candidats au total.

Face à lui, la droite partait plus rassemblée: l'UMP avait obtenu le soutien de l'UDI et le MoDem avait décidé de ne pas présenter de candidat pour éviter "de faire le jeu de candidats extrémistes".

Avec Marine Le Pen, venue la soutenir aux portes de l'usine PSA Peugeot Citroën de Sochaux, l'eurodéputée FN Sophie Montel, 45 ans, avait axé sa campagne sur la désindustrialisation et le "péril islamiste", au lendemain des attentats de janvier qui ont fait 17 morts à Paris.

Lors du premier tour de la législative de 2012, elle avait obtenu 23,87% des suffrages, devant Charles Demouge (23,21%) et derrière Pierre Moscovici (40,81%). Au deuxième tour, M. Moscovici l'avait emporté avec 49,32% devant M. Demouge (26,21%) et Mme Montel (24,47%).

Ce dimanche aura été "une mauvaise journée pour Sarkozy" avec la défaite du Qatar en handball et l'élimination du candidat UMP dans le Doubs, a ironisé le vice-président du Front national Florian Philippot, en référence aux amitiés de l'ancien président avec le Qatar.

(Source AFP)

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