Les cendres de Germaine Tillion, Jean Zay, Pierre Brossolette et de Geneviève de Gaulle au Panthéon

Publié le 21/02/2014 - 16:57
Mis à jour le 22/02/2014 - 10:13

Le maire de Besançon se félicite de l’entrée au Panthéon de quatre grandes figures de la Résistance. « Notre ville peut être fière d’avoir entretenu avec elles des relations privilégiées » indique Jean-Louis Fousseret.

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"C’est le 12 juin 1959 que le conseil municipal, présidé par Jean Minjoz, a donné le nom de Pierre Brossolette au groupe scolaire construit à Montrapon et qui était à l’époque le plus grand de France.

Par la même délibération, un autre grand groupe scolaire, à Palente-Orchamps, recevait le nom de Jean Zay.

Par la suite, la mémoire du Ministre de l’Education Nationale du Front Populaire a été à maintes reprises entretenue à Besançon à l’initiative de la municipalité. Ce fut le cas en 1994, avec la participation de la fille du ministre, pour le cinquantième anniversaire de l’assassinat du bras droit de Léon Blum par la Milice de Vichy.

Dix ans plus tard, j’ai eu l’honneur de présider une grande manifestation au gymnase Jean Zay, en hommage à celui qui a fait l’objet d’une plaquette éditée par la municipalité et largement diffusée, y compris au plan national. Et je me suis félicité de l’attribution du prix décerné par l’Association des Amis de Jean Zay à notre groupe scolaire en 2011. Cette récompense distinguait un beau travail réalisé par les enseignants et leurs élèves.

Le 1er novembre 2004, la municipalité s’est associée à la cérémonie organisée par sa famille pour le cinquantième anniversaire de la mort au camp de Ravensbrück de la Sœur Marcelle Baverez, déportée à cause de son engagement dans la Résistance. A cette occasion, Joseph Pinard, alors élu municipal, a présenté le très beau témoignage que Genevière de Gaulle avait adressé à la Supérieure de nos Religieuses Hospitalières. La nièce du Général avait en effet fait partie, avec notre compatriote, du convoi qui avait quitté la France le 17 janvier 1944 en direction de l’Allemagne. A Ravensbrück, la grande dame qui va entrer au Panthéon avait partagé le sort de notre compatriote dont elle a dit «  elle avait un cran merveilleux, elle savait nous remonter le moral et s’occupait beaucoup de nous » (la Ville a donné son nom à une rue de Besançon le 11 avril 1994).

Ce sont aussi de remarquables documents concernant l’autre grande dame honorée que nous conservons dans notre Musée de la Résistance, avec un riche dépôt concernant les archives (textes et dessins de Germaine Tillion, tandis qu’une association travaille à faire connaître ce que fut sa vie et son œuvre).

Les entrées au Panthéon ne doivent pas rester dans l’ordre du symbole. Nous avons chez nous les moyens de faire connaître ce que fut l’exemple donné par les très belles personnalités justement honorées.

Je suis persuadé que ces ressources seront utilisées dans le cadre de la formation de notre jeunesse." (Communiqué de Jean-Louis Fousseret)

Un hommage particulier à Germaine Tillion

Le transfert prochain au Panthéon des cendres de Germaine Tillion, figure incontournable de la Résistance française, a été annoncé ce 21 février. Le Musée de la Résistance et de la Déportation se réjouit de l’hommage qui lui sera rendu par la France. En effet, il y a près de 20 ans que le musée compte dans ses collections de nombreux objets et pièces d’archives en lien avec son parcours de résistante et son expérience de la déportation. Autant de témoignages exceptionnels qu’il se charge d’inventorier, de conserver et de mettre à disposition de tous.

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