Les cigognes d'Alsace vont mieux, leurs sauveteurs rendent leur tablier

Publié le 28/06/2016 - 18:23
Mis à jour le 28/06/2016 - 18:23

« Mission accomplie » : la principale association qui oeuvrait depuis des décennies pour la sauvegarde et la réintroduction de la cigogne en Alsace vient de s’auto-dissoudre, convaincue que le volatile emblématique, désormais bien installé dans la région, n’a plus vraiment besoin d’aide.

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Lors d'une assemblée générale qui s'est tenue ce lundi 27 juin 2016 à Colmar, l'association pour la protection et la réintroduction des cigognes en Alsace Lorraine (Aprecial), créée en 1983 alors que la région ne comptait plus qu'une trentaine de couples reproducteurs, a été dissoute. Quelque 800 couples sont recensés aujourd'hui en Alsace (soit un tiers du total en France).

"La mission a été accomplie, car il y a aujourd'hui largement de quoi occuper l'ensemble des clochers d'Alsace!", a dit mardi Michel Habig, le dernier président de l'association, par ailleurs membre du Conseil départemental du Haut-Rhin, une collectivité qui apportait plus de la moitié du budget de l'Aprecial.

L'échassier, qui a frôlé l'extinction en France dans les années 1970, a longtemps été victime d'un taux de mortalité très élevé pendant sa migration hivernale vers le Sud. Parmi les principales causes: les sécheresses sahéliennes, mais aussi la chasse et les lignes de haute tension tout au long du périple vers l'Afrique. L'Aprecial a coordonné l'activité de plusieurs enclos de réintroduction alsaciens. Leur méthode: retenir pendant trois ans de jeunes cigognes en captivité, pour supprimer leur instinct ligrateur, avant de les relâcher pour recoloniser les villages.

Ces couples devenus sédentaires donnent naissance à des jeunes qui, eux, migrent. La méthode a fait ses preuves et des centaines de cigognes ont ainsi été réintroduites dans la nature ces trente dernières années.

L'association a aussi beaucoup oeuvré avec EDF et ERDF pour sécuriser les installations électriques, mais aussi avec les sapeurs-pompiers pour leur apprendre à "sauver" les nids qui menaçaient de tomber des clochers. "La cigogne doit désormais vivre avec nous, les humains, sans pour autant être dépendante", résume Gérard Wey, directeur de l'association, qui prend sa retraite.

Les oiseaux à long bec conserveront toutefois un de leurs anges gardiens: un technicien, jusqu'à présent salarié de l'Aprecial, continuera son activité pour le compte du conseil départemental. Il pourra ainsi encore baguer les cigogneaux, ce qui permettra de suivre leurs déplacements et de continuer à recenser la population.

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