Les graines interdites de Kokopelli au salon bio

Publié le 12/04/2010 - 23:04
Mis à jour le 16/04/2019 - 10:11

L’association Kokopelli se bat pour la « libération de la semence et de l’humus », comme l’indique son slogan. Elle propose plus de 2700 variétés de légumes anciens ou rares. Pour cela, Kokopelli a été attaqué plusieurs fois en justice. Il est interdit de vendre des semences qui ne sont pas inscrites dans un catalogue officiel.

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Les 6500 adhérents peuvent ainsi cultiver des espèces qui auraient peut-être disparues avec l’uniformisation des cultures. Le catalogue de semences Kokopelli compte par exemple 550 variétés de tomates. « La prise de conscience augmente », assure Jocelyn Moulin, l’un des fondateurs de l’association.

 

L’État semble partagé. Il a attaqué kokopelli en 2003 pour vente illicite de variétés non inscrites au catalogue officiel. Kokopelli a été condamné par la cour de cassation à une amende, mais l’État n’a pas encore réclamé son recouvrement. En 2005, c’est au tour du semencier Baumaux d’assigner l'association Kokopelli en justice. Cette fois, c’est pour concurrence déloyale. Kokopelli a fait appel de sa première condamnation et le procès est toujours en cours. Beaumaux a par ailleurs déposé la marque « kokopelli », ce qui scandalise les membres de l’association.

 

Kokopelli contribue activement à la sauvegarde de la biodiversité et ses actions ne se limitent pas à la France. L’association possède des antennes dans le monde entier. « Nous organisons des séminaires de production de semences partout sur la planète », confie Jocelyn Moulin. « Les grands groupes de semences, comme Monsanto, sont présents partout. Si cela continue, ils vont finir par éradiquer complètement l’agriculture traditionnelle ».

 

Sur le stand, les jardins de Fraîche Comté étaient également représentés. Son fondateur, Yves Boutet, accueille le public à Roset-Fluans, situé à 20 km de Besançon. Au programme : des stages autour de la biodynamie et de la sauvegarde des variétés anciennes.
 




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