"Il faut examiner l'impact économique de cette loi", "qui engage" et qui "doit permettre de changer les structures", a déclaré l'ancien ministre français de l'Economie sur la radio Europe 1.
Présenté mercredi 10 décembre, le projet de loi sur l'activité et la croissance, dite
"loi Macron", du nom de l'actuel ministre de l'Economie, "est sans doute un pas dans les réformes de grande envergure dont un pays comme la France a besoin", a ajouté M. Moscovici.
Ces réformes doivent être "continues", a souligné le commissaire européen alors que Bruxelles a accordé un dernier répit à la France en renvoyant au printemps son verdict sur son budget, mais en exigeant plus d'efforts pour améliorer ses finances publiques, sous peine de sanctions.
Interrogé sur l'extension possible du travail le dimanche dans le commerce inscrite dans le projet de loi, M. Moscovici a estimé qu' "il faut sans doute en faire plus et notamment dans les zones très touristiques" pour "créer de la valeur, de la richesse". "Il faut aller dans le sens d'une économie plus souple et plus réactive sans que le modèle social soit cassé", a-t-il souligné.
Au nom de "la compétitivité" du tourisme français, le projet de loi Macron prévoit la création de "zones touristiques internationales dans lesquelles le travail le dimanche et en soirée sera possible toute l'année". Le texte donne la possibilité d'ouvrir des commerces 12 dimanches par an au lieu de 5 et introduit l'obligation pour les employeurs de verser une "compensation salariale" à leurs salariés travaillant le dimanche.