Du changement
Détenteur d'un BTS en gestion forestière, il a également obtenu le diplôme d'ingénieur forestier à l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF) et possède par ailleurs un DESS d'informatique. Frédéric Kowalski a débuté sa carrière à l'ONF en 1981. Ce Lorrain d'origne connait bien les aspects forestiers de la Franche-Comté pour y exercer depuis 1994. Il a notamment été "Directeur forêt" de 2010, jusqu'à octobre 2014. Et cela devrait lui être très utile dans le contexte économique actuel.
Les réductions d'effectifs ne concerneront pas les agents de terrain
C'est l'un des premiers enjeux vis-à-vis duquel le nouveau délégué territorial aura à faire face. D'autant qu'un récent audit a révélé un véritable malaise social parmi l'ensemble du personnel ONF du territoire national. Mais Frédéric Kowalski précise qu’il s’agira surtout de non-remplacement et de départs à la retraite.
En outre, cela touchera le personnel de direction et non les agents forestiers. L’ONF entend ainsi conserver "un maximum d’opérationalité sur le terrain" et renforcer son maillage territorial. "C'est aussi le choix des communes forestières."
20 millions d'euros pour financer le régime forestier
Un autre enjeu majeur est l'économie de 50 millions d'euros que souhaitait réaliser le Gouvernement sur trois ans. Il s'agissait de taxer davantage les communes forestières sur leur contribution au financement de l'ONF. Mais, c'est finalement "le conseil d’administration de l’ONF [qui] financera les 20 premiers millions sur ses fonds propres. Le reste se retrouvant en discussion dans le prochain contrat d’objectif fixé sur 2016-2020."
Les recettes de ventes de bois devraient supporter cet effort budgétaire. La Franche-Comté qui compte peu de forêts domaniales, "n’y contribuera pas directement", avertit Frédéric Kowalski. Sur ses 396 000 hectares de forêts publiques, 90% appartiennent en effet aux collectivités, contre 10% seulement de forêts domaniales.
Pour équilibrer ses comptes, l'ONF prévoit aussi de se recentrer sur son coeur d'activités : la gestion publique. Ce qui l'amènera à réduire sans doute certains services annexes, tel le service "étude" amené à disparaître en Franche-Comté. Ses personnels seront redirigés vers la gestion patrimoniale.
Une augmentation de la part des contrats d’approvisionnements devrait aussi "permettre de lisser les hausses et les baisses du cours du bois, tout en assurant la pérennité de la filière locale", qui doit aussi faire face à la progression des exports à l'étranger.