Emmanuel Macron a tenu à préciser qu'il s'était mobilisé au printemps 2015 pour sauver des emplois. Il explique que la décision d'Alstom a été "brutale" et ne correspond pas à l'esprit de dialogue qui prévalait alors entre le gouvernement et la société.
Cependant, selon lui, la commande publique ne peut-être la seule réponse au problème d'Alstom Belfort. "Ce n'est pas à travers des promesses qui s'avèreraient intenables que l'on peut répondre à la difficulté que traverse aujourd'hui Alstom transport. Pourquoi ? Car nous avons plus largement aujourd'hui en France dans cette filière ferroviaire une surproduction si l'on reste au niveau français. Nous avons développé des sites productifs, car à un moment où il y avait beaucoup de commandes. Ce n'est plus le cas aujourd'hui."
L'ancien ministre de l'Économie a de nouveau pris ses distances avec la classe politique actuelle en affirmant que la France ne s'en sortirait qu'en protégeant les individus et pas forcément en protégeant les emplois ou les entreprises existantes. Pour s'expliquer, il fait le parallèle avec l'horlogerie bisontine. "Si ici, on avait simplement protégé les industries horlogères il y a 40 ans qui n'était plus en capacité de tenir la concurrence internationale, alors vous n'auriez sans doute pas autant d'emplois industriels. Il fat protéger les individus, favoriser les reconversions et vous avez ici, dans ce cas-là réussi… "