Meurtre de deux religieuses franc-comtoises : Alfredo Astiz jugé 32 ans après

Publié le 11/12/2009 - 08:32
Mis à jour le 11/12/2009 - 08:32

Surnommé « l’ange blond de la mort » à l’époque de la sale guerre en Argentine de 1976 à 1983, Alfredo Astiz, 58 ans, comparait à partir d’aujourd’hui pour la torture et le meurtre d’Alice Domon et Léonie Duquet, deux religieuses franc-comtoises enlevées en décembre 1977, moins de deux ans après le coup d’Etat de mars 1976.




Jugé et amnistié en 1985, son procès avait été rouvert en 2005 mais les audiences avaient été sans cesse reportées. Astiz déclare n'avoir fait qu'exécuter des ordres. Il a été condamné par contumace en 1990 en France, pour le meurtre des nonnes et en Italie, pour la disparition de trois de ses citoyens.

 

A partir d’aujourd’hui, Alfredo Astiz, lieutenant de frégate argentin et un spécialiste de la torture durant la dictature argentine, est jugé pour la mort sous tortures de deux religieuses françaises, du journaliste d’investigation Rodolfo Walsh et de trois militants des droits de l’homme.

 

A Bueno Aires, Alfredo Astiz est jugé avec 19 autres anciens de la Marine pour enlèvements, actes de tortures et meurtres perpétrés dans les sous-sols de l'école de mécanique de la Marine. Sur 5 000 prisonniers passés par ces antichambres de la mort, moins de la moitié ont survécu aux tortures.

 

En 1977, Alfredo Astiz espionnait un groupe de paroles animé par Léonie Duquet et Alice Domon dans lequel des mères de disparus s’échangeaient des informations. Il s’était alors fait passé pour le frère d’un disparu.

 

En décembre il avait kidnappé les deux religieuses et une dizaine d’autres militants. D‘après des témoins, Léonie Duquet aurait été emprisonnée à l’école de Mécanique avant que son corps en soit jeté d’un avion dans l’océan Atlantique lors d’un « vol de la mort ». Son corps avait été renvoyé par les vagues sur les côtes argentines. Elle avait été alors enterrée dans une sépulture sans nom. Son corps avait pu être identifié en 2005 par des experts.

 

Aujourd’hui, plus de 380 Argentins attendant d'être jugés pour ces crimes commis lors de cette «sale guerre".

 




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