"Une seule candidate, Marine Le Pen, propose tout simplement d'achever l'Europe plutôt que de la guérir. J'appelle cela un crime politique !", écrit l'ancien ministre français de l'Économie, dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde.
"L'Europe a besoin de médecins, pas de charlatans. Nous devons la soigner, et non l'achever", tandis que "le remède qu'elle (Marine Le Pen, ndlr) propose est pire que le mal : c'est l'euthanasie de l'Europe", a-t-il ajouté, n'hésitant pas à s'inviter directement dans la campagne électorale.
"Voter Le Pen c'est quitter l'euro et donc retrouver une monnaie nationale dévaluée, et perdre du pouvoir d'achat. Il faut le dire et combattre cette folie mortifère", a prévenu le responsable, se disant indigné par "l'imposture politique" du parti d'extrême droite qui "ment aux plus fragiles".
"L'Europe, c'est notre avenir et notre protection. Y renoncer, c'est aussi blesser à mort la France", a martelé l'ancien ministre qui s'était déclaré prêt, en septembre 2016, à combattre les candidats qui "tirent sur le pianiste bruxellois".
Il a fait valoir que "les États affaiblis finissent généralement dans l'orbite d'un protecteur puissant". "Quel serait donc ce protecteur de la France bleue marine ? La Russie poutinienne ou l'Amérique de Donald Trump ?", s'interroge-t-il.
Une percée de la présidente du Front national, donnée par les sondeurs en tête du premier tour pour la présidentielle d'avril-mai 2017, constitue "un sujet d'incompréhension à Bruxelles" mais "il faut prendre cette hypothèse au sérieux", avait auparavant estimé M. Moscovici interrogé sur l'antenne de iTELE.
Mais il a dit avoir l'"intuition, qu'il ne se trouvera pas en France, grâce à notre mode de scrutin, 50% de Français pour être assez fous pour voter Marine Le Pen et du coup mettre fin au projet européen".
(Source AFP)