Mouvement des internes pour leur temps de travail : 5 % de grévistes à Besançon

Publié le 17/11/2014 - 16:20
Mis à jour le 18/11/2014 - 15:26

Le principal syndicat d’internes en médecine (généralistes et spécialistes) appelait à la grève ce lundi 17 novembre 2014 pour relancer les discussions avec le gouvernement sur la réforme de leur temps de travail. A Besançon, selon le CHRU, 17 internes sur 340 se sont déclarés en grève, soit  5% de participation.

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Compte tenu des 5 % de participation, la CHRU de Besançon indique que la grève, pour les patients, n'a engendré aucune incidence dans le fonctionnement des services.

Pourquoi cette grève ?  

L'Intersyndicat national des internes (Isni) dénonce "l'attitude méprisante et irrespectueuse du cabinet de Marisol Touraine, ministre de la Santé", à l'issue d'une réunion infructueuse de mercredi dernier (19/11/14)

Dans un avis rendu en mars, la Commission européenne avait épinglé la France, estimant que les internes français passaient trop d'heures dans les hôpitaux (60 en moyenne, selon une étude de l'Isni), alors que la législation européenne impose une semaine de 48 heures maximum.

Pour rentrer dans les clous européens, le ministère de la Santé envisage de réduire les obligations de service des internes, actuellement découpées en onze demi-journées, dont deux consacrées à la formation. "Le gouvernement propose de passer à 8 demi-journées de travail, plus une demi-journée de formation, et une demi-journée de temps personnel", explique le président de l'Isni, Emanuel Loeb.

Mais pour garantir "plus de flexibilité" aux internes sans diminuer la qualité de leur formation, l'Isni demande que la demi-journée supprimée soit fixée au samedi matin, avec une semaine de travail bornée du lundi au vendredi. Le travail du samedi matin serait ainsi compté comme une garde, mieux rémunéré.Pour M. Loeb, cette solution est la seule viable, le texte du gouvernement étant d'après lui "inapplicable" dans les faits.

"En bornant la semaine du lundi au vendredi, on crée un système facile à comprendre pour tout le monde", poursuit-il. Il rappelle, à titre d'exemple, que le repos de sécurité (une pause de 11 heures obligatoire après une garde de nuit) n'est pas respecté dans 20% des cas.

Dans un courrier envoyé fin octobre, plusieurs instances hospitalières avaient fait part de leur inquiétude à Marisol Touraine face aux impacts budgétaires et organisationnels qu'entraîneraient selon eux les revendications de l'Isni. De son côté, l'Isnar-IMG, principal syndicat d'internes généralistes, favorable aux "avancées" proposées par le gouvernement, avait refusé d'appeler à la grève. Tout en exprimant son "impatience" quant à la mise en oeuvre de la réforme.

(avec AFP)

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