L'UFC-Que Choisir du Doubs dresse le bilan "catastrophique" des conséquences de décennies "d’agriculture productiviste" sur la ressource aquatique et "l’inaction des pouvoirs publics", nous précise-t-on. L’association part en campagne ce mercredi pour réclamer une réforme en profondeur de la politique de l’eau en France et la stricte application du principe "préleveur-pollueur- payeur", en lançant une pétition sur son site.
Les trois principaux points relevés par l'UFC-Que Choisir
- Les consommateurs du Doubs victimes du principe "pollué-payeur" : "la réparation de ces dommages environnementaux reste très majoritairement financée par les consommateurs de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse qui, par le biais de leur facture d’eau, payent 91% de la redevance "pollutions" et 68%de la redevance "prélèvement", soit au total 451 millions d’euros par an."
- Une eau plus polluée : "les pesticides sont désormais massivement présents et dépassent la norme définie pour l’eau potable, dans les cours d’eau de la moitié du territoire français et dans le tiers des nappes phréatiques !"
- Des pratiques agricoles toujours aussi intensives : "malgré la multiplication des plans et initiatives volontaires nous promettant une agriculture à la fois intensive et respectueuse de l’environnement, les données fournies par les professionnels eux-mêmes montrent que les quantités d’engrais à l’origine des nitrates n’ont pas baissé en vingt ans et que l’utilisation des pesticides a même augmenté de 18 % en 5 ans".