Peugeot -Sochaux : désabusés, des salariés attendent la restructuration

Publié le 01/05/2013 - 10:33
Mis à jour le 15/04/2019 - 09:28

Sur les 11.200 postes que le groupe prévoit de supprimer en France entre mi-2012 et mi-2014, dans le cadre d’un plan de restructuration sans précédent, 579 doivent l’être à Sochaux, qui compte actuellement 11.500 salariés. Devant les tourniquets métalliques donnant accès aux immenses chaînes de montage de PSA Peugeot Citroën à Sochaux (Doubs), site historique de la marque,  les salariés de la plus grosse usine française du groupe se montraient ce mardi inquiets et désabusés…

 ©
©

témoignages

"Tout le monde est inquiet pour l'avenir, on se demande jusqu'où vont aller les suppressions de postes. Ce n'est pas parce qu'on travaille dans la maison-mère qu'on est épargné", résume Nicolas, employé depuis plus de 20 ans sur le site historique de PSA. 

La direction promet "zéro licenciement", grâce à des départs volontaires. Mais la CGT en doute. "On a toutes les raisons de craindre que si la direction n'atteint pas ses quotas de départs volontaires, on aura des licenciements", dit le secrétaire CGT du site, Marc Spirkel.

Arrêt de l'équipe de nuit mi juillet 

En outre, indépendamment du plan national de restructuration, la direction du site franc-comtois a annoncé la semaine dernière que l'équipe de nuit serait arrêtée mi-juillet, pour faire face à la baisse des ventes.  "Avec cet arrêt, on a peur que les cadences de jour augmentent et qu'on soit obligé de travailler le samedi", dit Nicolas, qui "cravache huit heures par jour" sur la chaîne de montage.

800 intérimaires remerciés

Surtout, l'arrêt de l'équipe de nuit aura de lourdes conséquences pour les intérimaires: 800 à 850 d'entre eux vont être remerciés, pour laisser la place aux salariés de nuit qu'il faudra reclasser la journée. Mohamed, qui depuis 12 ans enchaîne les contrats d'intérim dans l'automobile sans parvenir à sortir de la précarité, vient ainsi d'apprendre que son contrat de trois mois chez PSA ne serait pas renouvelé. "Vu la situation, je n'aurai pas d'autre choix que de me réorienter vers un autre secteur", ajoute l'homme de 34 ans qui "ne voit pas de futur et ne peut pas faire projet".

Chez les employés en CDI, c'est le secteur de la recherche-développement qui sera le plus touché par le plan de restructuration, avec quasiment les deux tiers des suppressions de postes prévues au total à Sochaux.

"Moi j'attends d'avoir les informations pour partir de PSA. C'est une belle entreprise, mais je préfère anticiper et me positionner sur le marché de l'emploi avant que les places soient prises", explique Pierre-Etienne Menantaud, affecté à la R&D.

Il attend des indemnités de départ qu'elles "compensent les pertes liées à un déménagement et à la vente d'une maison".  Pour son collègue Gérald Watrin, la restructuration de la R&D aura un "effet pervers": une "perte de connaissances". "C'est surtout ça qui est dommageable, plus que la diminution du nombre de personnes".

Selon Pascal Pavillard, responsable de la section FO, l'application du plan de restructuration est urgente pour "ne pas voir tous les emplois menacés". Mais la CGT, seul syndicat à ne pas avoir donné son feu vert aux mesures d'accompagnements du plan Varin lors du comité d'entreprise de lundi à Paris, "s'inquiète de l'accumulation des suppressions de postes qui compromettent l'avenir de notre bassin d'emplois".

(avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Plateforme Easydis à Besançon “nous n’avons pas annoncé la fermeture du site”

Suite à un article paru chez nos confrères de France Bleu Besançon, ce mercredi 24 avril 2024 expliquant que la plateforme logistique d’Easydis à Besançon allait fermer ses portes en septembre prochain (sauf si l'entreprise trouve repreneur), nous avons contacté une porte-parole du Groupe Casino. Cette dernière nous a affirmé "qu’à aucun moment" il n’avait été décidé et dit aux salariés que le site allait fermer…

Casino JOA Besançon : plus de 721.000 € remportés en moins d’un mois

Le mois d’avril a apparemment porté chance à quelques joueurs du casino Joa de Besançon. L’établissement informe qu’entre le 1er et le 21 avril 2024, 721.275 € de jackpots ont été payés aux clients ayant eu la main chanceuse sur les machines à sous ou jeux électroniques (roulette anglaise électronique ou black jack électronique). 

La Bourgogne-Franche-Comté, première “région microtechnique” de France, présente au SIAMS de Moutier

Du 16 au 19 avril 2024, à l’occasion du Salon de la chaîne de production des microtechniques (SIAMS), grand rendez-vous de la filière de l’industrie des microtechniques, la Bourgogne-Franche-Comté était présente avec un pavillon régional dédié, en collaboration avec la CCI BFC.

Numérique : la Région Bourgogne Franche se mobilise pour tous les territoires

PUBLI-INFO • Le numérique fait partie intégrante de nos vies. La technologie bouleverse les modèles économiques, les pratiques de consommation, l’accès à l’information et à la culture, les modes de travail et d’apprentissage et les relations sociales. Pour la Région, la numérisation de l’économie, de la société et des territoires est porteuse d’opportunités : nouveaux services, développement économique, emplois, dynamique rurale, préservation de l’environnement…

Robot, job dating, écologie… Quoi de neuf dans les écoles ESTM Pigier ?

QUOI DE 9 ? • Ouvertes sur le monde et les nouvelles technologie, attentives au bien-être de ses étudiant(e)s, soucieuses de l’environnement et intraitables sur le niveau de ses formations, les écoles ESTM Pigier à Besançon s’engagent à tous les niveaux pour proposer des cursus de qualité dans un univers studieux et innovant. Les inscriptions pour la rentrée 2024 sont ouvertes !

Le Mouvement Franche-Comté veut “stopper” la Pive

Dans un communiqué du 20 avril 2024 intitulé "Stop Pive !", le Mouvement Franche-Comté, représenté par son président Jean-Philippe Allenbach, qualifie le rapport moral et financier 2023 de l’association La Pive (monnaie locale) de "désastreux" et souhaite l’arrêt des subventions publiques qui lui sont allouées.

Commerce historique à Besançon… Eve Boutique fête ses 55 ans !

Il fait partie des magasins emblématiques du centre-ville de Besançon, il est la référence historique en matière de lingerie féminine, il a vu trois générations de femmes tout au long de son histoire familiale… Le magasin Eve Boutique fête ses 55 ans en ce mois d’avril 2024. Pour autant, il n’a pas pris une ride.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.96
légère pluie
le 24/04 à 21h00
Vent
2.06 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
90 %