Pierre Gattaz : "Je ne suis pas un satan de droite ultra-libéral"

Publié le 23/04/2014 - 21:48
Mis à jour le 24/04/2014 - 08:17

À la tête du Medef depuis juillet, Pierre Gattaz était ce 23 avril à Besançon. Une visite qui a été perturbée par la manifestation des intermittents du spectacle et de la jeunesse communiste, entre autres, devant la Chambre de commerce et d’industrie.

Ses dernières déclarations sur le Smic ont fait réagir. Tout comme la mesure visant à réformer le régime de chômage des intermittents du spectacle. Il n'en fallait pas plus à quelques Francs-Comtois, directement concernés, pour se mobiliser. D'abord en visite au sein de l'entreprise Bourgeois, le président du Medef était ensuite attendu à la CCI du Doubs.

Les manifestants, eux, sont partis de la place d'arênes. Il aura fallu attendre plusieurs heures, pour ne même pas l'apercevoir pour certains... Pierre Gattaz a en effet évité la confrontation en passant par une porte dérobée à son arrivée.

Une entreprise n'est "ni de droite, ni de gauche"

À la presse, il a réaffirmé vouloir "réformer le pays" et a fait part de sa "confiance" dans le pacte de responsabilité : "une opportunité historique" selon lui. Il a également dit vouloir "jouer le jeu" et comme "la très grande majorité des patrons, se battre pour garder l'emploi."

"Cela fait 30 ans que l'on maltraite les entreprises en France. Il faut arrêter, il y aura un avant et un après pacte", a souligné Pierre Gattaz. L'idée étant de recréer de l'emploi autour des entreprises, créatrices de richesse. Pour cela, il faut comprendre qu'une entreprise n'est "ni de droite, ni de gauche" et qu'elle doit se caler sur l'économie de marché.

"Il faut faire le choix de l'entreprise assumée !" Ce qui suppose aussi une logique d'"employabilité" des salariés : "ils doivent admettre qu'ils pourront être amenés à occuper 4 ou 5 postes dans leur vie. Nous sommes dans un monde de mutation." Tout en se défendant au passage d'être un "satan de droite ultra-libéral."

L'industrie et le tourisme à développer

Saluant l'expertise autour de la mécanique de précision développée localement par l'entreprise Bourgeois, il a aussi insisté sur les atouts français. "Aujourd'hui, nous sommes une formule 1 avec les deux pieds sur le frein !" L'industrie et le tourisme sont notamment deux secteurs qui nécessiteraient d'être davantage développés selon lui. "Au sein de l'entreprise Bourgeois, ils ont exporté et pris un risque, c'est formidable."

Quant aux mécontents, le président du Medef a déclaré en avoir marre "des personnes qui critiquent et qui ne proposent rien." Il a d'ailleurs tenu à préciser que les mesures autour de l'assurance chômage ne concernaient pas que les intermittents, mais aussi les cadres, les seniors et les contrats courts.

Sur le Smic, enfin, il s'est défendu d'avoir jamais parlé de Smic jeunes. "On déforme mes propos. Il s'agit d'un Smic destiné aux personnes en difficulté qui sera abondé par le RSA. Beaucoup de pays ont mis en place ce type de Smic intermédiaires et ça fonctionne."

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