Jean-François Humbert se lance dans la course aux municipales à Besançon...

Publié le 27/08/2013 - 10:55
Mis à jour le 27/08/2013 - 17:55

Le sénateur du Doubs, Jean-François Humbert a annoncé ce lundi 26 août 2013 à la presse qu’il se lançait dans la course aux élections municipales de 2014 à Besançon. Appartenant au groupe UMP du Sénat, mais non encarté à l’UMP, Jean-François Humbert souhaite monter une liste indépendante « sans étiquette » face à Jacques Grosperrin, le candidat officiellement désigné par l’UMP. Il déclare ne pas vouloir avoir de remords. Pourquoi se lance-t-il ? Pourquoi cette candidature va à nouveau semer la zizanie à droite ? Voici les réponses aux questions que vous vous posez… 
 

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questions -réponses

Pas de calendrier. Pas de présentation de projet. Une liste "ouverte" au centre jusqu'au centre gauche et même à certains membres de l'UMP partageant sa vision. Le sénateur est resté à Besançon durant les vacances pour préparer sa "sortie" politique de la rentrée : il est donc bien candidat aux élections municipales de Besançon en 2014. 

Une annonce qui va faire grincer à nouveau de nombreuses dents à droite et il le sait. "Est-on candidat parce qu'un parti l'a décidé ou est-on candidat parque l'on a des choses à dire et à proposer ? C'est ma démarche" rétorque d'emblée le sénateur qui ne souhaite pas pour autant dévoiler sa "stratégie".  "Je suis candidat parce que le rôle d'un parlementaire c'est de s'intéresser à ce qui se passe sur son terrain (...) J'ai également eu l'occasion, en tant que président du conseil régional, de m'intéresser à Besançon et ce n'est pas une surprise que je sois candidat à partir du moment où j'ai eu bon nombre d'actions qui s'inscrivaient dans le développement et l'avenir de la cette capitale."  

Jean-François Humbert est-il UMP ? 

Oui et non ! Ce sont les subtilités de la politique et toute l'ambiguïté "Humbert".

Jean-François Humbert est un centriste. Il a été élu à la présidence de la région Franche-Comté sous l'étiquette UDF en 1998 puis a rejoint l'UMP avec qui il prend des distances. "Certains vont sans doute évoquer le problème des relations quelque peu tendues  que j'entretiens avec la formation politique que j'ai contribué à mettre en place au niveau national..." ironise-t-il. "Les instances nationales vont certainement être saisies, mais je pense qu'il sera difficile pour le parti d'exclure quelqu'un qui n'en est pas membre !

Aujourd'hui, Jean-François Humbert est membre du "groupe UMP" du Sénat. Il a d'ailleurs pris au printemps dernier la présidence d'une commission d'enquête. Mais il n'est pas encarté, il n'est pas adhérent de l'UMP. Nuance. 

A-t-il prévenu l'UMP ? 

Jean-François Humbert a averti son président de groupe au Sénat, Jean-Claude Gaudin, mais également Jean-François Copé qui lui aurait répondu : "T'es bien un Jean-François !"

Et Jacques Grosperrin ? 

Si Jean-François Humbert a soutenu Jacques Grosperrin aux cantonales et aux législatives, le sénateur avoue que les relations entre les deux hommes se sont distendues depuis. "Nous avons été proches, mais nous n'avons plus de contacts à l'heure actuelle. J'ai joué le jeu pour le soutenir, mais c’est la vie ! Ca va ça vient...

Le sénateur en profite pour rappeler que Jacques Grosperrin n'avait pas été le seul candidat de droite aux élections cantonales. "Est-ce la première fois que dans la vie politique régionale qu'il y a des difficultés entre les membres d'une grande famille ? Jacques Grosperrin a été élu conseiller général (2001). Je crois me rappeler qu'il  n'était pas le seul candidat de la famille politique de l'époque qui était le RPR. Et il n'y a eu aucune mesure particulière prise contre un candidat qui était de la même famille politique que lui..."

 Pourquoi ça coince à l'UMP ? 

Certains membres du parti n'hésitent pas à évoquer l'ambivalence du sénateur sur le plan politique. Jean-François Humbert a été invité le 26 mars dernier pour siéger en qualité de parlementaire à la commission nationale d'investiture de l'UMP qui décide des têtes de liste pour les villes de plus de 30.000 habitants. Le sénateur indique ne pas avoir pu s'y rendre, mais a passé un "coup de fil" pour se déclarer candidat face à Jean Rosselot, Pascal Bonnet (conseillers municipaux sortants) et à Jacques Grosperrin. C'est finalement l'ex-député UMP Jacques Grosperrin qui a été désigné par le parti...

Autre reproche à Jean-François Humbert : "Il nous refait le même coup qu'en 2001 et 2008..."

Que s'est-il passé en 2001 et 2008 ? 

Jean-François Humbert n'a pas la même lecture que ses copains de l'UMP dans le Doubs. Pour lui en 2001, il déclare n'avoir jamais annoncé sa candidature alors qu'on le poussait à se lancer dans la course aux municipales. Il a finalement préféré se concentrer sur la présidence de région. 

En 2008, Jean-François Humbert a été investi par l'UMP avant d'être désinvesti au profit de Jean Rosselot "sans explication particulière" selon lui.  Il avait décidé de se présenter en dissident avant finalement, de jeter l'éponge. 

Pour les municipales de 2014 à Besançon, Jean-François Humbert déclare qu'il est prêt à aller jusqu'au bout "pour gagner"

Quel bilan fait-il des années Fousseret ? 

"Je considère qu'en démocratie il y a un élément important c'est l'alternance, quand ce sont toujours les mêmes qui pendant de nombreuses années, cela constitue un frein à un certain nombre de choses (...)Il y a accumulation d'investissements couteux au fonctionnement couteux (...) On ne peut pas tout construire, tout  bâtir et tout faire en même temps. Il y a des choix à faire, des options  à prendre. La question aujourd'hui est de savoir comment on peut gérer cette ville qui va avoir des charges supplémentaires  découlant de ces investissements. Et puis on peut dire qu'aujourd'hui Besançon est devenu la capitale administrative de la Franche-Comté..."  

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