Début du procès d'un jeune homme accusé d'avoir tué et brûlé le corps de Maxime Roussel

Publié le 16/06/2014 - 14:10
Mis à jour le 16/06/2014 - 15:26

Le procès d’un jeune homme accusé d’avoir, à 17 ans, tué un adolescent de 14 ans, avant de brûler son corps dans un bois d’Étouvans (Doubs) en janvier 2012, s’est ouvert ce lundi 16 juin 2014 devant la cour d’assises des mineurs de Besançon. Le verdict est attendu vendredi au terme de cinq jours d’audience à huis clos.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

L'accusé, qui maintient ne pas avoir tué Maxime Roussel, encourt 20 ans de prison si l'excuse de minorité est retenue, voire la réclusion criminelle à perpétuité si elle est finalement exclue, en raison de la préméditation de l'acte ou du fait que la victime avait moins de 15 ans.

La tête et le visage dissimulé sous un vêtement noir, le jeune homme désormais âgé de 19 ans est entré dans le box des accusés. Il a ensuite dévoilé un visage pâle et fermé, et des cheveux châtain clair. Il comparaît pour l'assassinat de Maxime Roussel, 14 ans. Le corps de cet adolescent sans histoire, passionné de mécanique, a été découvert le 11 janvier 2012 sur un chemin forestier d'Étouvans, petite commune du secteur de Montbéliard où il résidait avec ses parents et sa petite soeur.

D'après l'autopsie il a reçu sept coups d'arme blanche, dont deux fatals à la carotide. Son corps a ensuite été aspergé d'essence et embrasé, brûlant notamment ses membres inférieurs à 95%. La moto de la victime, tuée la veille, a été découverte le jour même chez cet ami de 17 ans, devenu le suspect principal et mis en examen pour assassinat, l'accusation ayant retenue la préméditation du crime. Après avoir changé de version à plusieurs reprises, il a finalement expliqué qu'il avait assisté au crime sans y participer, accusant deux autres hommes. Cette hypothèse a été écartée par les enquêteurs.

Un jeune homme "prostré et inaccessible"

Selon ses avocats, Jean-Baptiste Euvrard et Me Randall Schwerdorffer, leur client assure qu'il n'a pas tué Maxime Roussel. "Ce n'est pas à lui de prouver qu'il est innocent, mais à l'accusation de montrer qu'il est coupable", rappelle Me Schwerdorffer. Me Euvrard, qui décrit un jeune homme "prostré et inaccessible", souligne "l'absence de mobile" de son client, le vol d'un cyclomoteur HM n'étant pas selon lui un "mobile valable" pour un tel acte. 

L'avocat des parents et de la petite soeur de la victime, Me Philippe Simoneau, souligne pour sa part que l'accusé faisait "une fixation" sur la moto de sa victime, comme le prouvent les 281 sites internet consultés en janvier 2012 sur des motos HM. La veille de l'homicide, il s'était par ailleurs rendu sur plusieurs sites internet indiquant comment tuer quelqu'un ou faire disparaître un corps en le brûlant, précise Me Simoneau. Pour l'avocat des parties civiles, le jeune homme "a tout organisé pour inciter Maxime à venir au rendez-vous qu'il lui avait fixé, le faisant tomber dans un piège où il a été lardé de coups de couteau et brûlé".

(Source : AFP)
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